Ski de fond : top départ pour la coupe du monde et les skieurs tricolores
C’est le grand jour ! Ce vendredi, l’équipe de France de ski de fond retrouve le chemin de la coupe du monde. C’est en Finlande, et plus précisément à Ruka, que les fondeurs tricolores vont pouvoir se confronter une première fois à ce qui se fait de mieux à l’échelle mondiale.
Déjà présents en Scandinavie depuis plus de dix jours, les Bleus ont déjà pu se tester face aux meilleurs norvégiens le week-end dernier sur les traditionnelles courses FIS de Beitostølen (Norvège). « Je suis plutôt satisfait de ces courses, glisse Thibaut Chêne, entraîneur du groupe masculin, au micro de Nordic Magazine. Si l’on prend chacun des trois épreuves, c’était pas trop mal sur le sprint où l’on a fait ce qu’on devait réaliser en effectuant des tours. Après, on a manqué de précision et de détails mais aussi de watts tout simplement. Je pense qu’il fallait cela pour se mettre en route. »
Une première mise en bouche qui a notamment permis au staff français de continuer à peaufiner les derniers détails de la préparation des athlètes. « Il y a eu un très bon individuel classique avec de bonnes intentions et où l’on a pris nos repères sur ce format et la façon dont il faut courir. Sur l’individuel skate, le principal enseignement est qu’il faut que l’on continue à travailler nous neige tombante, ajoute le Haut-Alpin. On manque vraiment d’efficacité dans ce type de neige mais c’était, encore une fois, une bonne prise de repères. On a trouvé là-bas ce qu’on était venu chercher sans chercher à faire de l’exceptionnel. »
Arrivés depuis quelques jours sur la colline de Kuusamo (Finlande), les athlètes ont désormais hâte de rentrer dans le vif du sujet. « Je les sens très bien. Il y a de la fraîcheur et de l’implication. Il y a également beaucoup d’envie et nous sommes forcément dans l’interrogation, confie Thibaut Chêne. Il peut donc y avoir aussi de l’impatience et de l’excitation qui cachent une envie de bien faire et de se confronter pour savoir où l’on en est. On est donc plutôt dans le bon et il n’y a rien d’alarmant. »
Lui aussi impatient de voir ses protégés défendre leurs chances face aux meilleurs skieurs de la planète, le coach tricolore ne souhaitera pas encore tirer des premiers enseignements après ces compétitions finlandaises : « En tant que coach, j’attends clairement la coupe du monde. Je trouve la préparation longue mais je ne veux pas du tout tirer d’enseignements. Je veux que l’on soit tout de suite à notre affaire et bon sur l’instant T. Il faut aller chercher de la performance et être obnubilé par cela. Pour les bilans, on attendra peut-être Davos pour pouvoir y réfléchir. Place à l’action », déclare-t-il dans un sourire.
De l’action, il n’en manquera pas dans le froid de Ruka puisque c’est sur une piste « toujours aussi difficile et avec des montées compliquées à appréhender » que les Bleus auront à cœur de briller dans l’obscurité scandinave. « Il fait froid et nous sommes sur une neige avec un fond dur. On va dire qu’on est sur un Ruka assez classique, avoue Thibaut Chêne. Nous avons eu du beau temps mais désormais, c’est de la brume et il y aura parfois un peu de neige et de l’obscurité. Mais les pistes sont très belles et c’est un immense défi. On est dans une ambiance scandinave et de début de saison vraiment sympa et exceptionnelle. »
Et alors qu’il concède également qu’il « n’y a pas d’objectifs précis » sur ce premier week-end, l’ancien fondeur de 38 ans vise plutôt un « but global » sur l’ensemble des épreuves : « On veut essayer de performer sur toutes les opportunités qui se présentent sur tous les formats et pour tous les athlètes », annonce-t-il.
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