Ski de fond : Lucas Chanavat veut enfin s’offrir une médaille mondiale
Depuis le début de saison, Lucas Chanavat est monté sur le podium d’un sprint skate de la coupe du monde de ski de fond à trois reprises. Toutefois, durant sa carrière, le Bornandin n’a pas toujours connu la même réussite sur les épreuves des championnats du monde.

Sixième à Seefeld (Autriche) en 2019 et à cette même place en 2023 à Planica (Slovénie), le fondeur de 30 ans veut enfin concrétiser de longues années à courir après des médailles mondiales qui lui tendaient les bras. A Trondheim (Norvège), dès ce jeudi, il tentera de garnir son palmarès d’une breloque qui viendrait récompenser des dernières saisons au niveau des tous meilleurs. Le Haut-Savoyard s’est confié à Nordic Magazine avant de s’envoler pour la Norvège.
- Comment se sont déroulées vos dernière semaines de compétition et d’entraînement ?
Je suis resté en altitude sauf les deux jours où je suis allé à Cogne. Après cette étape, je suis allé à Livigno et je suis arrivé à Falun après un bloc de trois, quatre semaines en altitude. Les bénéfices sont censés arriver à Trondheim. C’est aussi pour cela que je ne me sentais pas spécialement en forme en Suède.
- Cette forme en deçà de vos attentes vous inquiète-t-elle ?
Je ne suis pas trop inquiet sur mon niveau de forme. J’espère que ça va continuer de monter au fil de la semaine. J’ai fait quelques intenses mais c’est vrai que les heures diminuent petit à petit. Ma préparation finale a été un peu perturbée car je me suis bloqué le dos à Livigno. J’ai aussi eu quelques douleurs à la cheville en compensant. Cela me faisait encore bien mal à Falun et ça me prenait un peu la tête dernièrement. Il y a aussi les effets de l’altitude et c’est un peu frustrant de ne pas être au meilleur de ma forme mais je sais que c’est normal et que le temps va jouer en ma faveur. Je prends mon mal en patience.

- D’autant plus que l’impatience de vous rendre en Norvège doit continuer de monter chaque jour…
Il y a des moments où c’est un peu stressant car cela se rapproche. Il y a des fois c’est aussi excitant. C’est un peu un mélange des deux. Je compte les jours [Rires] ! C’est mon objectif de l’année et c’est aussi le cas depuis plusieurs saisons. Il y a de grosses ambitions et cela amène forcément un lot de pression et d’excitation.
« À mes yeux, c’est presque plus gros que les Jeux olympiques »Lucas Chanavat à Nordic Magazine
- Que représente cette échéance pour vous ?
À mes yeux, c’est presque plus gros que les Jeux olympiques. C’est vraiment l’événement de ski de fond de l’année voire de la décennie. J’ai de grosses cartes à jouer et j’ai envie de pouvoir le faire de la meilleure des façons. Je pense que Johannes Hoesflot Klæbo visera toutes les médailles.
- En parlant du leader du classement général, comment envisagez-vous cette journée du sprint skate face à celui qui domine le sprint mondial ?
De par le début de saison de Klæbo et le mien, je suis juste un prétendant en tant qu’outsider pour la médaille. Le titre, on sait qu’il sera très dur à aller chercher avec Johannes à son prime. Mais après, je sais que si je suis à mon prime aussi, tout peut se passer et que je peux aussi jouer cette place-là ! C’est pour ça que je m’impatiente un petit peu d’être à mon prime [Rires].

- Vous êtes souvent passé proche des médailles ces dernières saisons, on imagine que vous ne voulez pas laisser passer votre chance une fois de plus…
J’avais déjà été en finale à Seefeld en 2019. J’ai aussi atteint ce stade à Planica en 2023 mais c’était en classique. J’ai quand même participé à deux finale et il serait temps de concrétiser et de ramener une médaille. Cela serait fou. Ce serait vraiment un aboutissement de tout ce que j’ai mis en œuvre depuis plusieurs années. Je suis très régulièrement dans les deux premiers en sprint skate donc c’est clair que c’est une grosse ambition que j’ai.
- Le team sprint sera-t-il aussi dans vos objectifs ?
Cela dépendra un peu de la forme de chacun. Pour l’instant, j’avoue que je me focalise énormément sur le sprint skate. Après, on verra justement pour la suite des Mondiaux.
« On n’a jamais été aussi dense en termes d’équipe »Lucas Chanavat à Nordic Magazine
- Pensez-vous que l’équipe de France est en mesure de jouer sur chaque compétition ?
Il y a des grosses possibilités sur ces Mondiaux. On n’a jamais été aussi dense en termes d’équipe. Que ce soit en sprint ou en distance, ça joue un peu de partout. Donc, c’est clair que c’est à nous d’être au rendez-vous et à nous de faire le boulot pour être présents à Trondheim.
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