Ski de fond : Hugo Lapalus plus que jamais dans le coup sur le Tour de Ski
Mercredi, lors du Jour de l’An, Hugo Lapalus a bien cru qu’il pouvait décrocher son deuxième podium de l’hiver à l’occasion de la poursuite classique de la coupe du monde de ski de fond de Toblach (Italie), comptant comme la quatrième étape de la dix-neuvième édition du Tour de Ski.
Quatrième après avoir failli recoller au groupe de tête au terme d’une course mouvementée et assez indécise, le Haut-Savoyard est au micro de Nordic Magazine pour évoquer sa prestation mais également pour dresser un bilan de la première partie de la tournée.
- De quelle manière abordiez-vous cette course avant le deuxième et dernier jour de repos du Tour de Ski ?
C’était une belle course et nous étions à un tournant du Tour de Ski entre mardi et ce mercredi. C’était deux étapes vraiment très importantes qui pouvaient faire du mal. L’individuel skate disputé sur une piste inhabituelle et avec une seule boucle pouvait vraiment faire des dégâts.
La poursuite était conditionnée avec les temps de la veille donc cela pouvait être piégeux mais on a réussi à bien s’en sortir et en faisant en sorte d’être toujours placés au général. C’est ce qu’il y a de plus important sur le Tour de Ski. Bien sûr, il y a des opportunités de podium chaque jour, mais il faut aussi savoir se placer au général.
- Comment vous sentiez-vous au moment de prendre le départ ?
Il y avait un peu d’appréhension car on sait que, sur les poursuites, cela part toujours vite. Le premier tour, c’est souvent n’importe quoi car tout le monde est à fond pour rattraper l’adversaire que l’on a devant. Je savais qu’il fallait être vigilant là-dessus et je me sentais bien. J’avais fait un bon individuel la veille donc je savais que la forme était à peu près là. On commence à fatiguer mais c’est pour tout le monde pareil.
« Je suis passé devant en me disant que c’était maintenant que ça se jouait »Hugo Lapalus à Nordic Magazine
- Quelle était votre tactique pour jouer devant ?
Je partais avec quatre secondes de retard sur [Johannes Hoesflot] Klæbo et deux sur [Jan Thomas] Jenssen. Mes objectifs étaient de rentrer le plus vite possible sur eux pour me faire tirer. J’ai réussi à le faire avec le deuxième mais par contre, je n’ai pas vu Klæbo de la course [Rires] ! Cela a été long avant que la course prenne des tournants changeants. On avait un bon groupe pendant deux tours mais, même en skiant, cela ne rentrait pas sur l’avant mais derrière non plus. C’est pour cela que c’est souvent dans les deux derniers kilomètres que tout se fait sur une poursuite.
- Des derniers hectomètres qui ont été disputés et avec un suspense total…
Dans le dernier tour, [Edvin] Anger a mis en place une grosse manœuvre en poussée sur la partie descendante du tracé. Il faisait vraiment mal à tout le monde. On était dans les skis et on a vite vu que ça rentrait rapidement sur les trois athlètes devant nous. Dans le long plat montant du parcours, j’ai vu que nous n’étions plus loin de [Simen Hegstad] Krueger et [Johannes Hoesflot] Klæbo donc je suis passé devant en me disant que c’était maintenant que ça se jouait.
- Quand comprenez-vous que vous êtes en mesure de revenir sur les places du podium ?
En revenant sur la tête de course, j’ai compris qu’on jouait le podium. J’étais confiant et j’avais vraiment envie d’y croire. Dans la dernière bosse, j’ai essayé de tout mettre pour passer devant [Mika] Vermeulen et en me disant que Klæbo était presque en train de péter.
«J’ai envie que tout le monde performe »Hugo Lapalus à Nordic Magazine
- Quel est donc le bilan global de cette première partie du Tour de Ski ?
Il ne manque finalement pas grand chose mais je suis tout de même super content. On a récupéré du temps sur [Harald Oestberg] Amundsen et il y a quand même de belles choses. Cela fait plaisir car Mathis [Desloges] et Rémi [Bourdin] font aussi une très belle course. Richard [Jouve] est dans le match aussi donc c’est cool. Cela a néanmoins été plus compliqué pour Jules [Lapierre] et Théo [Schely] et cela est pénible car on a une bonne dynamique de groupe et c’est vraiment dommage car j’ai envie que tout le monde performe. Il y a du bon et du moins bon mais c’est comme tout le temps. Cela peut tourner rapidement et on reste focus sans rien lâcher car il y a un beau Tour de Ski à finir. Derrière, il y aura l’étape des Rousses et j’espère que l’on sera tous remis d’aplomb pour jouer et tout casser à la maison.
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