Ski de fond : « Toute mon énergie va dans la guérison », raconte Flora Dolci
Victime d’un grave accident de parapente le 9 octobre dernier, le jour de ses 26 ans, Flora Dolci vit une période de convalescence loin des pistes. La neuvième du 50 km skate des Mondiaux de Trondheim (Norvège) raconte, dans un entretien chez nos confrères de Ski Chrono, sa période d’inactivité forcée.
Clouée à la maison depuis plusieurs semaines, la Haut-Alpine ne cache pas l’émotion qui l’habite : « Il y a deux choses difficiles. En tant que sportif, notre corps c’est plus qu’un outil, c’est notre meilleur ami. Cela me brise le cœur de me dire que j’ai cassé mon meilleur ami. Il me permet de faire des choses incroyables. Je veux prendre soin de lui, le guérir, qu’il se reconsolide bien. »
De retour chez elle, à Villar-Saint-Pancrace (Hautes-Alpes), la fondeuse s’efforce de reconstruire son quotidien : « Je me repose principalement. Je fais les mouvements autorisés, je vois une kiné trois fois par semaine. Je fais aussi de la méditation, de la visualisation mentale et j’écris : j’ai commencé un journal de convalescence. »
Une fracture au pied l’empêche encore de retrouver la nature qu’elle aime tant : « C’est la première fois que je passe plus de cinq jours sans sport. Toute mon énergie va dans la guérison, et je sens que j’en ai besoin. »
Vingt jours après l’accident, l’appel de l’altitude reste intact : « J’ai le ski de fond dans le cœur mais la montagne dans les veines. L’altitude, c’est mon refuge, là où je respire le mieux. »
Si elle a beaucoup réfléchi à sa pratique du parapente, la fondeuse conserve une passion intacte pour la montagne : « J’ai beaucoup culpabilisé après l’accident, pas pour moi mais pour mes proches, pour les secouristes. J’ai philosophé sur tout ça, mais la montagne m’anime. Je pense que je revolerai, mais la guérison et le ski passent avant. »
Loin de se laisser abattre, la fondeuse garde son cap. « Le ski, j’ai le sentiment de ne pas avoir fini ce que j’ai à faire. Je vais m’accrocher comme une lionne pour revenir. La guérison, retrouver un quotidien normal, revenir à mon meilleur niveau, ce sont mes priorités. »
De cette épreuve, Flora Dolci tire une leçon simple et lumineuse : « Il faut vraiment profiter de la vie. Elle passe vite, très vite. C’est important de se rendre compte des petites chances du quotidien et de savourer. »
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