Ski de fond : « Nous nous entraînons tellement qu’il faut que les courses arrivent », confie Richard Jouve
Le week-end dernier Richard Jouve était présent aux championnats de France de ski de fond d’été à Autrans (Isère). Sur la mass-start classique, disputée dimanche, il prenait la cinquième place au bout des 33,3 km d’effort.

« Ce n’était pas une mauvaise course. Cela a permis de participer à une épreuve de très bon niveau, détaille-t-il dans sa chronique dans les colonnes de SkiChrono. La poussée, nous n’avons pas l’habitude. Cela donne une épreuve intéressante. L’été, lors du BlinkFestival ou de la Toppidretsveka, il y a un format similaire. Pour pousser fort l’hiver, il faut passer par ce genre de course. »
La veille, sur le sprint skate, il était l’un des favoris, mais il voyait sa journée se terminait au stade des quarts de finales. « J’étais dans une journée sans, je n’avais pas beaucoup d’énergie. Je n’avais pas fait de hautes intensités ces dernières semaines. »

Et pour cause, le fondeur licencié à Méribel (Savoie) a contracté une blessure au bras lors du stage de l’équipe de France à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). « Je me suis blessé au bras lors d’une séance de vitesse en poussée. J’ai eu une petite douleur et malheureusement je ne me suis pas arrêté à temps. J’ai dû faire quatre jours en ne travaillant qu’avec un bâton », détaille le fondeur de 30 ans.

Un stage effectué en altitude où les Bleus ont également utilisé les chambres hypoxiques. « Toute l’équipe a super bien bossé […] Nous avons pu bien travailler, faire des intensités, de l’altitude. Nous étions en chambre hypoxique. Cela ne suffit pas d’être à 1 800 mètres, la chambre permet d’augmenter les bénéfices.»
« L’altitude, me correspond assez bien. J’arrive toujours à m’adapter et à m’entraîner. […] La charge d’entraînement est plus élevée. Nous avons pu faire trois semaines intenses. C’est bien de mettre en place ce type de stage chaque année pour préparer l’hiver », détaille Richard Jouve.

L’automne s’annonce chargé pour le sprinteur. L’équipe tricolore se retrouvera à Prémanon (Jura), le 16 octobre, pour un nouveau stage axé sur les hautes intensités. « Nous allons pouvoir remettre du rythme, cette fois sans altitude. Puis je rentrerai quelques jours chez moi avant de partir à Beitostølen pour courir les FIS de début de saison. »
Pour Richard Jouve, la compétition reste son moteur essentiel. « Je suis compétiteur, je veux courir. Nous nous entraînons tellement qu’il faut que les courses arrivent. Nous ne sommes jamais à 100 % quand la saison débute, mais nous voulons remonter sur les skis, retrouver le feu du départ. »

Pour le double médaillé de bronze olympique sur le Team sprint à Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018 et sur le relais à Pékin (Chine) en 2022, les Jeux olympiques de Milan/Cortina 2026 s’annoncent comme un moment fort.
« Je vais bien profiter de cette saison, elle va être particulière avec les Jeux qui vont être à côté, presque à domicile. Je pense pouvoir livrer de bonnes performances, j’ai envie de donner le meilleur. J’ai hâte d’attaquer ! »
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