Ski de fond : Jules Chappaz revient dans le match
Vendredi, sur le sprint classique de la coupe du monde de ski de fond de Falun (Suède), Jules Chappaz a retrouvé le chemin de la finale. En forme, le Français a vécu une belle journée sous le soleil scandinave. Malgré une frustrante quatrième place après avoir été accroché en début de parcours par le Norvégien Even Northug, le Haut-Savoyard tenait à relativiser.
Pour Nordic Magazine, le fondeur de La Clusaz (Haute-Savoie) est revenu sur sa performance qui laisse d’ailleurs présager de belles choses à moins de deux semaines des Mondiaux de Trondheim (Norvège).
- De quelle manière abordiez-vous ce dernier sprint classique de l’hiver ?
J’abordais ce sprint avec vraiment beaucoup d’envie. C’était le dernier sprint classique de la saison, j’avais vraiment envie de faire une grosse journée bien pleine. Déjà, j’avais bien du jus depuis hier [jeudi] donc j’étais content. On a fait un super stage à Prémanon. On a eu une semaine avec des super conditions même s’il pleuvait les deux derniers jours. Mais sinon, on a quand même pu faire du bon ski avec les copains et c’était vraiment bien de profiter.
- Le classique vous réussit plutôt bien, pensiez-vous à cette étape de Falun (Suède) ?
Dans un coin de ma tête, j’avais toujours ce sprint de Falun. J’essayais de ne pas en faire trop sur le stage pour ne pas me cramer pour aujourd’hui. Je fais une super qualification et j’étais déjà bien content. Je me suis dit qu’aujourd’hui [vendredi], j’allais faire all-in pour faire une grosse performance. Je ne vais pas essayer d’aller dans la demi-mesure en visant un top 10.
« En finale, j’avais envie de mettre un peu de folie »Jules Chappaz à Nordic Magazine
- Aviez-vous une tactique établie avant les phases finales ?
Du coup j’ai choisi de me mettre dans le deuxième quart pour passer dans la première demi-finale et être en finale le plus frais possible. En quart, je fais un super passage et j’étais hyper serein. En demie, cela a été très dur car cela allait vraiment vite et il n’y avait que des gros noms autour de moi dont quatre Norvégiens et Edvin Anger. C’était déjà comme une finale. Je suis d’ailleurs déçu de ne pas avoir été acteur. Heureusement, je fais une bonne ligne droite qui m’ouvre la place de lucky loser.
- Toutefois, vous avez été gêné par Even Northug en finale…
En finale, j’avais envie de mettre un peu de folie et d’être bien plus acteur. J’ai voulu le faire dans la deuxième bosse en voulant attaquer par la droite pour me replacer et jouer le podium. Là, je me fais accrocher par Even Northug qui change de trace sur mes skis. C’est le jeu du sprint et je n’ai pas la prétention de dire que j’aurais fait podium si cela ne s’était pas passé.
Mais j’aurais bien aimé voir ce que ça faisait si je basculais quatrième en haut de la dernière bosse en étant au contact du podium. J’aurais vraiment aimé jouer ce podium jusqu’au bout. Je vais toutefois garder le positif. Il y a un mois et demi, après Davos, j’étais au fond du seau. Je me disais que c’était une saison où il n’y a pas grand chose qui va. Il faut apprendre à accepter et avancer comme ça.
- Vous semblez retrouver la forme, est-ce aussi l’une des belles satisfactions du jour ?
J’avais fait le choix de ne pas aller au Tour de Ski pour essayer de reprendre du plaisir à skier en essayant de remettre des choses en place simplement. Et puis là, sur le mois de janvier et début février, je montre que c’était peut-être la meilleure décision. Parce que j’ai pris du temps pour retravailler le sprint et revenir le plus en forme possible pour les Mondiaux.
- Est-ce de bon augure avant les championnats du monde de Trondheim (Norvège) ?
J’ai l’impression que la forme est montante et j’ai hâte d’être aux Mondiaux. Je ne vais sûrement courir que dimanche même si ce n’est pas encore acté. Après, on rentre une semaine à la maison avant de filer à Trondheim. Je vais bien profiter à la maison pour me ressourcer et refaire du « jus ». Je veux arriver aux championnats du monde le plus en forme possible pour claquer là-bas.
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