Ski de fond : une prestation de bon augure avant le 50 kilomètres pour Flora Dolci
Flora Dolci confiait il y a quelques jours dans les colonnes de Nordic Magazine qu’elle ne voulait « pas avoir de regrets à l’arrivée » des courses des championnats du monde de ski de fond de Trondheim (Norvège). Ce dimanche, pour son entrée en lice sur l’évènement planétaire, la Française a joué placée en terminant à une belle quinzième place du skiathlon.
Plus à son affaire en skating, la tricolore s’est honorablement accrochée en classique pour se donner une chance de grapiller quelques places dès le changement de ski de la mi-course. Revenue proche de la dixième position au fil des kilomètres, la Haut-Alpine est au micro de Nordic Magazine pour raconter sa première participation sur ce format sur des Mondiaux.
- Quelles sont vos premières impressions après cette entrée en matière sur ces Mondiaux ?
J’ai eu un peu de mal avec le classique. C’était un peu dur et honnêtement, j’ai été surprise par pas mal de choses. Je pensais être assez détendue, mais j’avoue que j’ai eu plus de stress que ce que je pensais.

- Vous avez toutefois réussi ensuite à grapiller de jolies places en skate…
En skate, c’est devenu tout de suite plus sympa. J’avais de bonnes sensations. Le genre de sensations où tu ne réfléchis pas. J’ai crampé au début mais j’étais dans le flow. J’étais à côté de Jessie Diggins mais je voyais des filles devant et je ne pensais qu’à aller les chercher. Je me fichais de mener le groupe dans lequel j’étais. Je voulais rattraper celles de devant. Au final, on a grapillé plusieurs place et je sais que je finis avec [Emma] Ribom qui était à 50 secondes de moi après le classique.
- Etes-vous satisfaite de votre performance d’ensemble ?
Même si la partie en classique a été difficile, j’ai vraiment tout donné. J’ai joué mes cartes dès que je le pouvais. J’égale ma meilleure performance en skiathlon et c’est encore une fois de la construction. Ca me prouve que je peux être régulière et que ce n’est pas un coup de chance.
« D’être la seule Française au départ est un peu spécial »Flora Dolci à Nordic Magazine
- Que vous-a-t-il manqué pour garder le contact en classique ?
Il me manquait peut-être un peu d’accroche. Mais cela a été le cas pour de nombreuses athlètes. Dès l’échauffement, cela m’inquiétait un peu mais je voyais bien que c’était le cas pour beaucoup de personnes. Tout le monde était stressé et parlait avec les techniciens. C’était la première fois que nous avions ce genre de conditions.

- Vous étiez aussi la seule tricolore au départ et cela arrive rarement sur la coupe du monde…
D’être la seule Française au départ est un peu spécial. D’un côté, c’est très précieux et chouette, mais de l’autre, ce n’est pas si évident. J’avais le staff en entier pour moi mais c’est toujours chouette d’avoir une collègue comme cela a pu être le cas pour Mathis [Desloges] et Hugo [Lapalus] samedi. C’est particulier et j’ai été surprise dans la gestion.
- Comment avez-vous trouvé la piste après les trombes d’eau tombées les heures précédentes ?
Les organisateurs ont fait un sacré travail car on a eu une belle piste dans des conditions qui étaient difficiles. Je remercie aussi tout le staff car c’était particulier et à la fois précieux de tous les avoir pour moi.
« L’intensité qui règne sur le stade m’a frappé »Flora Dolci à Nordic Magazine
- En revanche, la pluie n’a pas fait fuir les nombreux spectateurs massés en bord de piste…
Pour moi, je n’ai connu ça qu’à Oslo et à Seefeld. C’est juste extraordinaire et magique d’avoir autant de monde en bord de piste ! L’intensité qui règne sur le stade m’a frappé. J’avais vécu cela à Pékin. Là, tu sens que ça n’a rien à voir. On court des Mondiaux tous les deux ans et tu ressens cette intensité de l’évènement.
- C’était également votre premier skiathlon sur des championnats du monde. Est-ce une bonne expérience ?
De base, je ne devais pas le faire. Mais cette année, en classique, cela commence à bien aller. Je sentais que j’avais besoin de ce skiathlon pour skier. Les Scandinaves ont tellement d’émulation dans leur groupe qu’elles peuvent se permettre de ne pas courir quelques courses. Nous, on a besoin de courir pour se mettre dans le rythme et skier dans les skis d’autres concurrentes. La mission est donc remplie sur cette première course !

- Cette belle forme doit vous donner des envies pour le mythique 50 kilomètres programmé dimanche prochain…
Je suis contente car j’ai relâché énormément de pression. Je pense que pour le 50 kilomètres, cela sera différent. Je veux skier et me battre à fond. Même si je n’ai pas fait tout le tour de la piste, je sais qu’elle est magnifique. Cela va donner lieu à une très belle course et c’est chouette ! C’est assez rapide et on ne s’ennuie jamais. C’est assez particulier.
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