Ski de fond : Delphine Claudel a terminé son passage en réathlétisation
Fin décembre 2024, Delphine Claudel révélait sur son compte Instagram qu’elle était touchée par une fracture de fatigue au pied droit qui l’empêchait de performer sur la coupe du monde de ski de fond. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et la tricolore a même rechaussé les skis durant quelques minutes en toute fin de saison.
Leader du collectif français chez les dames depuis quelques saisons, la Vosgienne a pris le temps de récupérer pour envisager une préparation estivale optimale. Au micro de Nordic Magazine, l’entraîneur de l’équipe de France féminine Alexandre Pouyé a accepté de donner des nouvelles de la Bressaude.
Une préparation qui ne présageait rien d’une potentielle blessure
« L’année dernière, je pense que Delphine a quand même réalisé une belle préparation. Elle a pu bien bosser et c’était bien intéressant. On avait testé un petit peu des nouvelles choses en termes d’entraînement et de fonctionnement global sur sa planification. On avait l’impression que ça répondait plutôt bien. »
« Il y a eu des petits moments de fatigue à certains moments en automne. Mais on avait toujours quelque chose à quoi s’accrocher. Elle a fait des beaux championnats de France de ski-roues. On a fait des tests physiologiques à Prémanon en octobre et ils étaient bons. Il n’y avait pas de problème. Et derrière, ça a un petit peu déraillé sur la fin du mois d’octobre où elle est tombée malade. »
« Durant la période en Scandinavie, elle a été bien fatiguée »Alexandre Pouyé à Nordic Magazine
« Derrière, elle a couru après sa forme. Ce qui n’explique pas totalement la blessure, mais explique plutôt que le début de saison a été un peu moins flamboyant que l’année d’avant. Elle a eu du mal à rentrer sur Beitostølen et Ruka et même si ce n’était pas immense, ce n’était pas tout à jeter. »
« Pour elle, c’est arrivé plusieurs fois que le début de saison scandinave ne soit pas fou et que derrière, ça revienne très bien au moment du Tour de Ski. Il n’y avait donc pas d’inquiétude particulière. »
« Par contre, durant la période en Scandinavie, elle a été bien fatiguée. Même si la charge physique n’était pas énorme, elle était fatiguée. Elle a eu cette douleur au pied qui s’est déclenchée très, très fort la semaine avant la mass-start de Ruka. »
De longues semaines de repos avant d’envisager une reprise
« Et une semaine après, le diagnostic a prouvé qu’elle avait cette fracture de fatigue. À partir de là, elle a fait une bonne période de décharge totale sur les membres inférieurs et quasi-totale sur les membres supérieurs. Du coup, elle a pu bien se reposer et relâcher un petit peu la pression. Ce qu’on s’était dit, c’est qu’on faisait un point au bout de quelques semaines sur est-ce qu’il y aura vraiment saison blanche ou est-ce qu’on pourra envisager un petit peu des choses sur la saison. »
« L’idée, c’est de ne pas faire un mois d’avril trop gros parce qu’elle n’a pas encore remise à 100% »Alexandre Pouyé à Nordic Magazine
« À la fin de cette période vers le mois de janvier, ça a été assez clair qu’elle n’avait pas assez récupéré pour qu’on puisse envisager quelque chose. On a donc décidé à ce moment de faire une saison blanche. À partir de là, elle est rentrée en cellule de réathlétisation à Albertville où elle a pu bénéficier d’un système qui a été très efficace car tu es avec des gens au quotidien qui gèrent en permanence la charge physique sur son corps et qui l’aident à libérer de la charge mentale. »
« Cela a très bien marché. Il y a eu des moments où il fallait réagir un peu, des moments où ça a permis de bosser mais ça allait dans l’ensemble. Là, elle est en train de sortir progressivement de cette phase-là et de pouvoir se réentraîner de manière un petit peu plus normale. L’idée, c’est de ne pas faire un mois d’avril trop gros parce qu’elle n’a pas encore remise à 100%. Il y aura assez de travail après. »
« Elle est hyper motivée et je pense que tout ça lui a fait prendre du recul et du repos. Elle a pleinement retrouvé ses motivations profondes. J’ai vraiment hâte de la voir se relancer dans un schéma où je sais qu’elle sera à 200%. »
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