Ski de fond : Mattis Basille espère gagner de l’expérience pour viser plus haut
Le Team Nordic Expérience Coste – Fromageries Marcel Petite a dévoilé son effectif il y a quelques jours au sein des caves des Fromageries Marcel Petite dans le Haut-Doubs. Membre de la meilleure écurie française au classement par équipes de la dernière saison de la Ski Classics, Mattis Basille s’est confié à Nordic Magazine.
Actuellement en stage de préparation dans le Doubs, le fondeur français a passé en revue l’hiver dernier, tout en évoquant ses axes de progression et les difficultés qu’il rencontre au quotidien.
- Il y a quelques jours, le nouvel effectif du TNE a été présenté. Comment vous voyez-vous dans ce groupe ? Quel rôle entendez-vous jouer ?
C’est seulement ma deuxième année au sein de l’équipe, mais je fais déjà partie des plus anciens [Rires]. Cette année, je vais continuer à emmagasiner de l’expérience parce que j’ai encore beaucoup à apprendre, notamment sur la Ski Classics. Déjà l’an passé, la préparation s’est faite avec beaucoup d’entraide, ce qui nous a tous tiré vers le haut. J’espère donc pouvoir partager ce que j’ai pu découvrir avec les nouvelles recrues.
- Revenons sur votre hiver. Quels en ont été les points forts ?
Cet hiver, j’ai pu constater une belle progression, même si en on voudrait toujours plus ! Je suis content de mon mois de décembre sur mes premières Ski Classics, mais j’ai été un peu irrégulier par la suite. La Marcia Gran Paradisio et la Gommerlauf ont été de belles expériences, même si j’aurais aimé mieux en termes de résultat. Je manque encore un peu de régularité et d’expérience pour que ça marche. C’est dommage que certaines courses aient été annulées…
- Justement, comment avez-vous vécu personnellement les changements de programme ? On pense au report de la Birkebeinerrennet ou de l’annulation de la Transjurassienne ?
C’était un hiver assez particulier, mais à chaque annulation, l’équipe a su adapter son programme pour participer à de belles courses. Je pense notamment à la Marcia Gran Paradisio qui n’était pas prévue, mais que j’ai vraiment appréciée. Mais en tant que Jurassien, c’est sûr qu’avec l’annulation de la Transju qui était l’un de mes gros objectifs, on a l’impression de rester sur sa faim et j’ai été frustré. Sans oublier les Belles Combes ou la Traversée du Massacre qui sont des courses qui me tiennent à cœur.
- Où diriez-vous que vous devez progresser ?
J’ai énormément progressé en poussée, mais il en manque encore pour être parfaitement à l’aise avec la technique. De manière générale, je pense que je manque encore d’expérience. Mais avec une première saison complète avec le TNE, je devrais me présenter à la prochaine avec moins d’incertitudes. Ça engendrerait moins de stress, plus de concentration et donc moins d’erreurs, mais aussi plus de fraîcheur et plus d’énergie en fin de course.
- L’an dernier, vous aviez ouvert une cagnotte pour financer votre saison. Est-ce toujours aussi difficile de vivre de son sport quand on pratique le ski de fond ?
Oui et j’en profite pour remercier tous ceux qui ont participé à cette cagnotte parce qu’elle m’a beaucoup aidé. Mais c’est toujours aussi difficile de vivre du ski pour un athlète de mon niveau. L’hiver, quand mon planning le permet et que l’enneigement est au rendez-vous, je travaille comme moniteur de ski, ce qui me permet d’avoir un petit revenu.
Et pour l’été, je suis en train de lancer une petite activité d’initiation biathlon au laser qui me laissera du temps pour m’entraîner correctement. Heureusement, il y a aussi les sponsors que je remercie et qui sont là pour nous soutenir. Dans mon cas, ça n’est encore malheureusement pas assez suffisant pour être complètement autonome. J’ai la chance d’avoir ma famille qui me soutient dans mes projets sportifs et je leur dois beaucoup… dans les deux sens du terme.
- Quel va être votre programme de l’été ?
Mon programme de l’été va être rythmé par les stages qui s’étale toujours sur une semaine par mois environ (en ce moment même en stage dans le Doubs). Pour les courses en sk-roues, je serai présent sur le Blink Festival avec la Lysbotn opp en skate et le 50 km classic. J’ai hâte d’y retourner, car j’avais adoré l’expérience l’an passé. Sinon, en France, je vais probablement participer au challenge Vincent Vittoz, et peut-être aux championnats de France aussi. Et pour terminer la préparation, il y aura le Dupaski Festival les 12 et 13 octobre en Suisse.
- Comment voyez-vous l’arrivée de Sergi Brau Villaro, qui vient renforcer le staff aux côtés de Maxime Grenard ?
C’est vraiment une super nouvelle que Sergi vienne coacher avec Max ! C’est une personne pleine d’énergie qui a envie de nous pousser vers notre meilleur niveau. Il a plein de connaissances assez avancées sur l’entraînement et j’ai entièrement confiance en lui. Ça va pouvoir soulager Max de certaines responsabilités et ça permet à l’encadrement de pouvoir encore mieux s’adapter au profil de chaque athlète !
- Pour l’hiver qui arrive, qu’est-ce qui vous fait envie ?
L’hiver prochain, j’aimerais beaucoup aller chercher des podiums sur les courses du Marathon Ski Tour, ou sur des Skis Classics Challengers comme les Belles Combes par exemple. La Transju et le marathon de l’Engadine seront des courses importantes aussi. Mais j’espère surtout encore progresser et prendre de l’expérience pour être plus performant !
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