Ski de fond : « La meilleure réponse, c’est la patience », confie Lucas Chanavat
À quelques mois des Jeux olympiques de Milan/Cortina, la préparation de Lucas Chanavat connaît un sérieux coup d’arrêt. Le sprinteur du Grand-Bornand (Haute-Savoie), victime d’une fracture de fatigue au tibia, a dû interrompre son entraînement depuis début septembre.
« Pour l’instant, je fais vachement en fonction de la douleur, j’avance à tâtons. J’ai ressenti ça en ski-roues, avec les vibrations. C’était assez léger au début. Et puis quand j’ai passé l’IRM, on a bien vu la fracture de fatigue. Depuis, je suis arrêté », explique-t-il à SkiChrono.

Une reprise à vélo avait été envisagée, mais la tentative s’est vite avérée infructueuse. « J’ai essayé de faire un petit peu de vélo, sauf que j’ai un autre problème au genou à vélo. Le genre de complications qui se cumulent et qui rendent l’entraînement compliqué. Donc, pour l’instant, je préfère attendre que ça se soigne et repartir quand tout sera en ordre. »

Pour le fondeur de 30 ans, l’incertitude domine. Sa reprise reste pour l’instant indéterminée, et il sait qu’il devra avant tout composer avec la douleur et le temps. Une situation frustrante, reconnaît-il, mais qu’il aborde avec calme.
« C’est un peu frustrant, c’est sûr. Mais je suis habitué des blessures, donc je sais que la meilleure réponse, c’est la patience. J’en profite pour être à la maison, récupérer et faire de la fraîcheur. Je ne suis jamais chez moi, donc j’en profite un peu. Je vais peut-être partir pour couper, dans l’idée de surtout récupérer, de régénérer. Car pour la fracture, j’ai besoin de beaucoup de repos et ensuite d’une reprise progressive. »

Même si cette blessure l’oblige à repenser toute sa préparation, Lucas Chanavat garde la tête froide. Pas question pour lui de se précipiter.
« Il faudra revoir un peu toute la prépa, comment aborder la saison. Pour l’instant, je ne me projette pas parce que je reste sur l’instant présent. J’attends d‘être en mesure de pouvoir programmer quelque chose pour pouvoir le faire. Le retour de la compétition n’est pas encore pour tout de suite. J’aurai encore le temps de reconstruire quelque chose avant l’hiver. »
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