Ski de fond : après cinq semaines sans compétition, Jules Chappaz se rassure
Pour retrouver trace de Jules Chappaz sur la coupe du monde de ski de fond, il faut remonter au 15 décembre et une mass-start classique de Davos (Suisse) où le Français n’avait pas rallié l’arrivée. Malade, le Haut-Savoyard avait ensuite fait l’impasse sur le Tour de Ski.
De retour avec un dossard sur le dos à l’occasion du sprint classique de l’étape française des Rousses (Jura), le fondeur de La Clusaz (Haute-Savoie) était heureux de retrouver la compétition ce samedi. Pour Nordic Magazine, il revient sur ses sensations et sa performance du jour.
- Quelles sont vos premières impressions après votre course ?
C’était dur, mais c’était bien. Je trouve que la piste s’est vraiment bien améliorée par rapport à 2023 et ça, c’est déjà top. C’est moins tactique et plus physique. Du coup, j’adore [Rires] ! Le final est magnifique. Cela me fait penser un peu à Drammen. Il y a une grosse partie physique avec les jambes sur le début. Ensuite, c’est plutôt une partie tactique où il faut être placé en descente. Et à la fin, on a une partie bien physique en poussée. On est en prise et j’ai adoré. Toutefois, j’ai fait une petite erreur tactique en demie qui me fait rater la finale.
- La satisfaction prédomine tout de même après plusieurs semaines sans confrontation ?
Je vais prendre ce résultat. Je fais un début de saison nul. Je suis vraiment content de m’être hissé en demi-finale en jouant pour aller en finale et en montrant que je suis de retour.
- On vous a également vu finir fort dans votre demi-finale…
J’avais un super finish aujourd’hui. Et je pense que le public et l’ambiance m’aidait vraiment à me dépasser. Cela m’a poussé et ça m’a aidé à avoir un super final.
« Je vais construire là-dessus pour la suite de la saison »Jules Chappaz à Nordic Magazine
- Est-ce le retour à la compétition que vous espériez ?
Cela fait cinq semaines que je n’avais pas mis de dossard en compétition. Je restais sur des sprints difficiles où je n’avais pas passé la qualification sans trop comprendre pourquoi. Là, je m’étais bien repréparé mais je suis tombé malade la semaine dernière. Au début, je me disais : « Trop bien, tout le monde va être rincé après le Tour de Ski et je vais arriver plein gaz. » Et j’ai attrapé un virus à ce moment. Donc je suis bien content de quand même m’en sortir aujourd’hui avec des bonnes sensations. Je vais construire là-dessus pour la suite de la saison. Le plus beau est à venir.
- Où pensez-vous perdre votre qualification pour la finale ?
Je pense que j’ai fait une erreur. Je me suis dis que Lucas [Chanavat] était super fort en poussée et qu’en restant dans ses skis, il allait m’emmener. Je savais que j’avais le finish pour après. Et à ce moment-là, on s’est fait dépasser par tout le monde. Je me suis retrouvé cinquième alors que je pouvais vraiment jouer dans le final. Je ne me suis pas assez fait confiance.
- Qu’avez-vous pensé de l’ambiance du jour ?
C’est dingue. Il y a deux ans, je m’étais arrêté hyper tôt en quarts. J’étais tombé en haut du Balancier et je n’avais pas vraiment profité. Et là, à l’arrivée de mon quart, j’ai décidé d’un peu haranguer la foule parce que c’est hyper rare de courir en France. Il faut vraiment en profiter et il y avait un monde de fou. Ce sprint, ça fait un peu effet « chaudron ». J’ai l’impression d’être dans un stade donc c’est trop cool.
- Comment se profile la suite pour vous ?
Je vais courir la mass-start classique et on verra pour après. Il y aura la Suisse la semaine prochaine et l’Italie celle d’après. Je serai ensuite deux semaines à la maison avant de me rendre à Falun et aux Mondiaux juste après. Aujourd’hui, je l’ai vécu comme mon vrai début de saison.
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