Ski de fond : Théo Schely dans la cour des grands
Excellent septième de l’individuel classique de la coupe du monde de ski de fond de Lahti (Finlande) ce samedi, Théo Schely a ainsi décroché son premier top 10 en carrière sur le circuit. Une superbe performance pour le Haut-Savoyard qui a parfaitement su gérer son effort tout au long des 20 kilomètres du tracé. Entretien avec le Cluse au micro de Nordic Magazine.
- Comment abordiez-vous cette épreuve de distance ?
Je l’abordais simplement. Cela pouvait aussi me servir de préparation pour le 50 kilomètres d’Oslo. Je ne m’attendais pas vraiment à faire ce résultat à ce niveau-là. Cela remet en confiance. En tant qu’athlète de haut niveau, on se met vite des doutes. J’avais observé pas mal de progrès à l’entraînement depuis le début de saison que je n’arrivais pas à retrouver en course. J’avais vraiment envie de faire de bons résultats sur cette fin d’hiver. Il reste encore de belles courses !
- Appréhendiez-vous cette course longue de 20 kilomètres ?
Je me rends compte que c’est des efforts que je préfère presque à des 10 kilomètres. C’est un effort long et continu donc il faut gérer. Sur le 10 kilomètres, on est à bloc du début à la fin et cela se joue à la seconde près. Là, il y a de la gestion et des gars peuvent exploser. J’aime bien les courses à écart comme celle-ci. Il y a moins cet effet de « train ».
- Les conditions n’étaient également pas simples…
Les conditions étaient très difficiles. Mais on est habitué avec la chaleur qu’il a fait au mois de février chez nous. C’est exactement les conditions dans lesquelles j’ai skié pendant un mois.
« Cela s’est joué dans la tête lorsque l’on m’a indiqué que je jouais le top 10 »Théo Schely à Nordic Magazine
- Vous attendiez-vous à rivaliser avec les meilleurs ?
J’ai vu sur mes intenses que j’arrivais à avoir un bon niveau qui ne régresse quasiment pas. J’arrive à stabiliser un effort. Je ne me focalisais pas sur les premiers intermédiaires car je savais que je jouais derrière avant de pouvoir remonter des places. Mais je ne m’attendais pas à aussi bien jouer. J’avais tout de même de beaux espoirs mais ce que l’on observe avant n’est jamais ce qu’il se passe le jour J. Cela s’est joué dans la tête lorsque l’on m’a indiqué que je jouais le top 10.
- Vous aviez fait l’impasse sur la tournée nord-américaine pour vous soigner, votre choix semble avoir payé…
Je pense que c’était le bon choix. En janvier, j’avais les bronches inflammées depuis le Tour de Ski. Je ne me sentais pas très bien et aller sur cette tournée avec le décalage horaire pour y faire des courses moyennes, cela aurait pu faire une fin de saison assez similaire. Je suis reparti sur les bases que j’avais choisi l’an dernier avant le 50 kilomètres des Mondiaux. Je suis content car cela a de nouveau marché.
- On imagine que cela doit également vous faire plaisir de partager ce top 10 avec Jules Chappaz…
C’est un peu plus compliqué pour Hugo car je pense qu’il n’est pas au meilleur de sa forme. On est quand même trois fondeurs de La Clusaz dans le top 20 donc c’est vraiment cool ! Avec Jules, on est vraiment content d’être dans les dix premiers. Quand on y pense, c’est incroyable que les deux copains que l’on est arrivent à se mettre dans le top 10 d’un 20 kilomètres classique en Finlande. Cela nous donne de la motivation mais aussi de la confiance en notre travail.
- Le 50 kilomètres d’Oslo-Holmenkollen doit plus que jamais vous donner envie…
A cette période, certains athlètes commencent à être usés. Il faut jouer là-dessus et sur la fraîcheur. Ce 50 kilomètres, je l’ai dans la tête. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer donc je ne me mets pas de pression. Mais je l’ai en ligne de mire depuis le jour où j’ai appris que je n’allais pas en Amérique. J’aime vraiment bien cet effort et ce sera ma première fois là-bas. Il y a une ambiance de fou, mes parents seront également là donc j’ai à cœur de faire une belle course là-bas.
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