Ski de fond : fin de partie pour Capucine Richon
Dimanche matin, la fondeuse savoyarde Capucine Richon, vingt-et-un ans, a enfilé la combinaison d’athlète de haut niveau pour la toute dernière fois. C’est que l’Etoile des Saisies sonnait le glas de la carrière de la Féclazienne. « Pour moi, je n’ai pas fait de carrière dans le sens où je ne suis pas allée en Coupe du monde, corrige-t-elle d’emblée au micro de Nordic Magazine. J’ai goûté au haut niveau, mais je parle plutôt de la fin de mon parcours sportif. »
En tout cas, Capucine Richon – surnommée Cap’ ou Capu sur le circuit national – a pris cette décision pour une raison simple : « J’arrête parce que je n’ai plus assez de motivation pour repartir sur une nouvelle préparation. Je sais que je ne m’investirai plus à 200 % et, pour moi, cela ne sert à rien de continuer si ce n’est pas le cas. Je n’arrête pas du tout en étant triste, je suis contente, indique-t-elle en toute honnêteté. Ma boucle du ski de fond est bouclée. »
Une dernière saison principalement passée sur la Ski Classics
En début d’hiver, comme elle l’avait confié dans nos colonnes au cours de l’été, elle visait toujours les sélections en FESA Cup. « Mais les premières courses de la coupe de France ne se sont pas du tout bien passées, avoue la sociétaire du i3 Ski Team. Mon coach [Pierre Belingheri] m’a alors dit qu’ils avaient besoin d’une fille en Ski Classics et j’y suis allée dès le mois de décembre. Je ne pensais pas y faire toute ma saison, mais cela m’a beaucoup plu ! Finalement, je suis super contente de ma saison. Je me suis toujours dit que je voulais arrêter le ski sur une belle note. »
Alignée sur six courses de la Ski Classics, Capucine Richon y a effectivement montré de belles choses, figurant régulièrement parmi les meilleures Françaises à l’arrivée. « Je n’avais pas forcément des objectifs de résultats parce que je ne connaissais pas du tout le circuit. J’ai découvert, je me suis fait super plaisir, j’ai eu une grosse progression entre mi-décembre et mi-janvier, et j’ai fait de super courses », se réjouit-elle.
Une dernière danse dans l’émotion
Notamment trente-septième du La Venosta Criterium, trentième de La Diagonela et quarantième de la Marcialonga, elle a également pris la trente-huitième position de la légendaire Vasaloppet. Une course particulière pour Capucine Richon : « C’était vraiment mon rêve de petite fille, explique-t-elle. Je me souviens d’avoir dit à mon papa que je ferais un jour cette Vasa. Pourtant, de base, je n’aime pas les longues distances en course, mais plutôt les sprints et les 5 kilomètres ! Je me suis laissée tentée et c’était vraiment une course incroyable même si les conditions étaient difficiles. »
C’est finalement en janvier que Capucine Richon a décidé de mettre la flèche en cette fin de saison. Confidences faites à ses coéquipières dans la foulée, elle prévenait ses coachs il y a quelques semaines. Avec, donc, l’Etoile des Saisies comme ultime dossard à enfiler le jour de Pâques.
« C’était trop cool et cette journée était remplie d’émotions, raconte la fondeuse de La Féclaz (Savoie). Toute ma famille était venue aux Saisies. Il y avait ma sœur, mes parents et mes grands-parents, qui sont mes plus fidèles supporteurs et grâce à qui j’ai pu faire du ski de fond. Pour moi, c’est super important qu’ils soient là et je tiens sincèrement à les remercier ainsi que mes entraîneurs, mon équipe et Salomon. En plus, j’ai pu faire le dernier tour avec Amélie Suiffet et Félicie Chappaz. Je ne pouvais pas rêver mieux que de terminer mon histoire avec le ski entourée de deux copines. »
Championne de France des clubs en 2015 avec sa grand sœur
Si cette dernière danse restera assurément dans la mémoire de Capucine Richon, la médaille d’or de championne de France des clubs décrochée en 2015 au Col de Porte (Isère) avec sa sœur Louise Richon et la biathlète Coline Varcin figure logiquement sur le haut de la pile.
« C’était la première fois qu’on faisait un relais toutes les deux avec Loulou [le surnom de sa sœur, NDLR]. C’était vraiment un moment incroyable avec ma grande sœur, se remémore-t-elle. Je me suis souviens d’une course il y a deux ans à Bessans, sur la première coupe de France, où on fait le triplé avec Solène Faivre et Amélie Suiffet. On ne s’y attendait pas vraiment et il y avait de l’émotion ! »
Pour la suite de sa vie, celle qui rêvait, petite, des Jeux olympiques sans trop y croire va rester dans le milieu du ski. « Mais je ne peux pas trop en dire pour le moment », regrette Capucine Richon.
L’album photo des adieux de Capucine Richon
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