Ski de fond : Mathis Desloges parmi les outsiders en Norvège
Il y a un peu plus d’un an, sur les pistes de Planica (Slovénie), Mathis Desloges devenait champion du monde U23 de la mass-start skate. Ce samedi, à Trondheim (Norvège), l’Isérois va franchir un nouveau cap dans sa jeune carrière puisqu’il va découvrir les championnats du monde de ski de fond chez les seniors cette fois-ci.
Aligné au départ du skiathlon, première épreuve de distance de cette édition 2025, le sociétaire du club des sports de Villard-de-Lans (Isère) ne veut d’ailleurs pas se rendre en Scandinavie pour être spectateur. Pour Nordic Magazine, le fondeur de 22 ans se confie avant ses premiers pas très attendus au cœur de cet évènement planétaire.
- Racontez-nous brièvement le déroulé de vos dernières semaines entre les épreuves de coupe du monde et l’entraînement…
Je suis quand même bien tombé malade à la sortie du Tour de Ski. Donc l’objectif, c’était déjà dans un premier temps de récupérer de cette grippe. Cela a quand même mis du temps. Le bloc où figuraient les étapes des Rousses, de l’Engadine et de Cogne s’est plutôt bien passé derrière. Il n’y avait pas beaucoup de courses donc cela m’a permis de m’entraîner à nouveau car je n’avais pas eu le temps de le faire après la tournée.

On a ensuite eu une dizaine de jours avant le week-end à Falun. J’ai pu faire un gros bloc d’entraînement en vue des Mondiaux à la maison. On en a refait un pendant les dix jours avant ces championnats du monde dans le but de faire monter la forme au maximum avant les premières courses.
- Ces championnats du monde étaient-ils un de vos objectifs majeurs sur cet hiver 2024/2025 ?
C’était le gros objectif de la saison. On l’a tous coché sur les agendas. Donc c’est sûr que quand on voit la sélection officielle de ces championnats du monde, c’est une très bonne nouvelle. Maintenant, il va falloir être à la hauteur de l’événement et le plus en forme possible.
« Les longues distances me réussissaient bien dans le passé »Mathis Desloges à Nordic Magazine
- Sur quelles courses vous alignerez-vous ?
Je vais courir le skiathlon et le 50 kilomètres skate. Pour le reste, ce n’est pas encore décidé. J’ai déjà fait deux skiathlon cet hiver et je suis à chaque fois arrivé dans l’emballage final pour jouer de belles places. C’est un format qui me convient bien. J’y vais avec de belles ambitions.

- Le 50 kilomètres a aussi une place à part dans l’histoire de votre sport…
Pour le 50 kilomètres, ce sera la dernière épreuve des Mondiaux et les longues distances me réussissaient bien dans le passé. On peut voir les choses en grand. C’est une course mythique à faire sur des championnats du monde. Je pense qu’à Trondheim, ça ne peut qu’être une grande course. Il va y avoir du monde dans un super stade et avec des infrastructures de qualité.
- La piste vous convient-t-elle ?
Pour la piste, c’est un vrai tracé de coupe du monde. C’est très costaud avec de belles bosses mais aussi un beau final avec un grand virage à bien négocier. C’est une super piste qui me plaît bien et qui sera à la hauteur de l’évènement.
« Le but est de sauter les étapes et de viser haut »Mathis Desloges à Nordic Magazine
- Vous vous êtes solidement installé dans le top 15 du classement général de la coupe du monde. Avec quel état d’esprit vous rendez vous en Norvège ?
C’est sûr que je n’y vais pas du tout pour découvrir. Au même titre que depuis le début de la saison en coupe du monde, le but est de sauter les étapes et de viser haut. Je me rends compte course après course que je peux jouer devant ou que j’ai les capacités pour en tout cas. Maintenant, je pense que ça va se jouer sur du placement, sur de l’emballage final, du sprint, etc. Ce sont des choses comme ça qui peuvent faire que la course prend une toute autre tournure et qu’elle se finit mieux. L’objectif est de viser le plus haut possible sur ces courses.

- Le relais peut-il aussi traîner dans un coin de votre tête ?
C’est sûr que ce sont deux choses différentes. La performance individuelle, c’est un c’est un objectif qui est personnel et qui ne dépend que de moi. Et c’est sûr que le relais, en France en tout cas, c’est quelque chose qui est quand même très spécial et très apprécié aussi. Pour le moment, c’est dans un coin de ma tête, c’est sûr. Après, pour les compositions d’équipe, on ne saura que sur le moment venu. Mais en tout cas, peu importe la composition que le staff choisira, je suis sûr que le relais aura les armes nécessaires pour ramener une très belle médaille.
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