Ski de fond : à 23 ans, Frida Karlsson continue d’étoffer son palmarès
Grande dame de l’hiver 2022/2023 avec notamment des médailles décrochées aux Mondiaux de Planica (Slovénie), mais également une victoire au classement général du Tour de Ski, Frida Karlsson a confirmé qu’elle faisait bien partie des meilleures fondeuses de la planète. La Suédoise s’est confiée au micro de nos confrères de Fondo Italia lors de son passage au col de Lavazè (Italie) il y a quelques jours.
Alors que la préparation estivale bat son plein pour la plupart des nations de la caravane du ski de fond, certaines Suédoises, dont Frida Karlsson, avaient opté pour un premier stage en altitude dans le Val di Fiemme (Italie) : « C’est une année particulière car nous voulons nous préparer en altitude au maximum. Nous aurons trois périodes différentes avant le début de saison. Nous étions à Lavazè et c’était vraiment sympa. Chaque athlète de l’équipe nationale devait déterminer s’il souhaitait réaliser des stages en altitudes ou non. Presque tout le monde voulait le faire », détaille-t-elle.
La joie de rejoindre Charlotte Kalla
Première Suédoise à remporter le Tour de Ski depuis 2008 et l’exploit historique de Charlotte Kalla, la jeune femme a déjà coché une case importante de sa carrière : « C’était quelque chose de grand pour moi. Je pense que c’est la première compétition que j’ai vu à la télévision quand j’étais enfant. J’ai vu Charlotte Kalla l’emporter en 2008. C’est une très grande compétition et je suis très fière de l’avoir remportée également », déclare-t-elle.
Pourtant, lors de l’ultime épreuve qu’est la montée de l’Alpe Cermis (Italie), la fondeuse de 23 ans s’était écroulée de fatigue dans l’aire d’arrivée, au point d’être évacuée sur civière : « Je ne pense pas que le problème était cette montée de l’Alpe Cermis. C’est plutôt le fait d’avoir enchaîné autant de courses, estime-t-elle avec du recul. Il y a toujours beaucoup de stress dans ce genre de compétition. Il devenait difficile de bien s’alimenter pour récupérer l’énergie nécessaire à la fin du Tour de Ski. »
Un avenir toujours aussi indécis
Propulsée sur le devant de la scène lors des Mondiaux de Seefeld (Autriche) en 2019 à seulement 19 ans, Frida Karlsson a mis du temps à assumer son nouveau statut. « J’ai ressenti de la pression au début car ma vie avait complétement changé. Avant les Mondiaux de Seefeld, j’allais à l’école et j’avais une vie « normale ». Après ces championnats du monde, le ski est devenu mon métier, explique-t-elle. Je suis entrée dans l’équipe A de Suède, j’ai arrêté l’école et j’ai quitté la maison de mes parents. Cela a changé beaucoup de choses et c’était une période difficile pour moi. Aujourd’hui, j’ai assimilé ces changements et j’ai une meilleure vie. C’est très agréable de se dire que je suis au « travail » dans ces conditions. »
Concernant son avenir, la Scandinave reste toujours aussi évasive : « J’aimerais m’asseoir et dire que je mettrai fin à ma carrière après les Mondiaux de Falun en 2027, mais il n’y a rien de sûr. Je pense que j’agirai toujours par instinct. J’écoute mes sentiments et je les suis. Je fonctionne comme cela. Aujourd’hui, je suis très contente d’avoir cette vie et j’ai beaucoup d’objectifs à atteindre, indique-t-elle. A la fin de la dernière saison, j’ai bien réfléchi à ce que je voulais faire cette année. Il n’y a ni Jeux olympiques ni Mondiaux. J’ai gagné le Tour de Ski l’an dernier. Mon objectif est celui d’être performante à Trondheim en 2025 mais aussi et surtout, aux Jeux de Milan/Cortina en 2026. »
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