Ski de fond : Astrid Oeyre Slind brûle son dossard
Alors que la Janteloppet hommes s’est déroulée sans accroc avec la victoire d’Havaard Moseby ce samedi matin. La course dames n’a quant à elle pas eu lieu. En effet, les fondeuses ont appris ce vendredi que le montant des primes étaient largement revus à la baisse.
Le directeur de la compétition, Poel Troean Aune, explique que la raison du changement de prix est qu’à dix jours du départ dans la catégorie élite, il n’y avait que 14 femmes inscrites et près de 70 hommes. Puis ce samedi matin, l’organisation a décidé d’annuler la course dames.
« L’organisation, avec le propriétaire et le jury, a décidé qu’il n’était pas viable pour une entreprise entièrement privée. Les 14 participants se sont donc vu proposer le choix de récupérer leurs frais d’inscription ou de courir la course de 20 km », explique-t-il à la SVT.
Des décisions qui ont fait monter la colère des engagées. La Norvégienne Astrid Oeyre Slind, qui a terminé quatrième au classement général de la coupe du monde la saison dernière, était furieuse après cette décision.
« C’est loin d’être ce qu’ils avaient promis et ils imputent cela au manque de participantes. Si vous acceptez cela, vous acceptez que le sport féminin ne soit pas une priorité. Je pense vraiment qu’ils se moquent du sport féminin. C’est absolument choquant. En 2025, il ne devrait pas être possible de soutenir une telle action. Je ne tolérerai pas qu’on se moque de nous de cette façon », déclarait la Norvégienne.
En signe de protestation, la fondeuse de 37 ans a décidé de brûler son dossard et l’a posté en story sur sa page Instagram.
Ebba Andersson était également présent en Norvège pour la course. La Suédoise a décidé de prendre le départ de la course de 20 kilomètres – qu’elle a remporté – même si elle n’accepte pas la décision des organisateurs.
« Je comprends maintenant pourquoi on l’appelle « Janteloppet » et non « Jenteloppet » (Jente signifie fille en norvégien, NDLR). Parce que ce n’est absolument pas dans les mêmes conditions que les hommes avec lesquels nous sommes en compétition aujourd’hui. En tant que fille, dans ce cas, tu te sens en fait assez dévalorisée », déclarait Ebba Andersson à SVT Sport.
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