Ski de fond : Léonie Besson change d’air
Membre du i3 Ski Team depuis trois hivers, et son passage du biathlon au ski de fond à 19 ans, la Haut-Alpine Léonie Besson a décidé de changer de crémerie ce printemps. Cela, malgré deux sélections obtenues ces derniers mois en coupe du monde – aux Rousses (Jura) puis à Cogne (Italie).

« J’ai décidé de partir du i3 Ski Team à la fin de cette saison parce que je n’étais plus trop en accord avec le projet de l’équipe, confie Léonie Besson à Nordic Magazine. Il y avait un projet très prononcé dans la longue distance et cela ne correspondait pas avec le mien. Surtout, cela faisait trois ans que j’étais dans la boucle et c’est comme tout : au bout d’un moment, des cycles se terminent et je sentais que j’avais besoin de renouveau. »
« Je cherchais à faire partie d’un groupe pour cette année, et je suis très heureuse d’intégrer le comité »
C’est alors que deux options s’offraient à la fondeuse exilée en Savoie depuis plusieurs années : une entrée hypothétique en équipe de France ou un passage dans les rangs du comité de Savoie, déjà occupés en U19 en biathlon. Le 29 avril dernier, le couperet est tombé avec son absence des collectifs nationaux.
« Je suis déçue surtout parce que je ne comprends pas pourquoi et que j’aurais aimé le comprendre. De toute façon, c’est comme ça, ce n’est pas moi qui décide, mais il faut avancer et ne pas s’apitoyer sur son sort, lance-t-elle, combative. Il y aura d’autres opportunités plus tard, et j’essaierai de leur montrer de quoi je suis capable ! »

Ainsi, Léonie Besson a décidé de revenir dans le giron du comité de ski de Savoie, au sein de l’Equipe Savoie Nordique coachée par Loïc Guigonnet.
« Le projet m’a beaucoup plu, explique-t-elle. On s’est toujours suivis de loin avec Loïc [Guigonnet], via le biathlon, puis le ski de fond. J’ai donc hâte de pouvoir travailler avec lui. Puis l’équipe a l’air cool et soudée, ce qui est motivant. Je cherchais à faire partie d’un groupe pour cette année, et je suis très heureuse d’intégrer le comité. »
Avec Ariane Pignot et Julie Marciniak
Lorsqu’elle a accepté de rejoindre le comité savoyard, Léonie Besson s’attendait à être la seule féminine, entourée de fondeurs comme Anaël Lecerf, Antoine Lanne ou Hugo Serot.
« Il s’avère finalement que Julie Marciniak et Ariane Pignot viennent en Savoie. Je suis trop contente parce que ce sont des filles qui ont plein de choses à m’apprendre, elles ont des qualités et des savoir-faire que je n’ai pas, indique Léonie Besson. En plus, on est toutes sur les mêmes objectifs et les mêmes volontés d’aller à l’international ! On va toutes se tirer vers le haut. C’est aussi trop marrant parce qu’on a vraiment tout fait aux mêmes moments avec Julie Marciniak, notamment ce passage du biathlon au ski de fond la même année. C’est ma première copine que j’ai eu dans le monde du nordique ! »

Pour la Haut-Alpine de 22 ans, l’objectif de la saison 2025/2026 sera clair : « Le but est de se sélectionner pour aller en FESA Cup et d’y faire des podiums pour s’installer plus durablement sur la coupe du monde », annonce-t-elle.
« Après, il y a les Jeux olympiques. C’est bien de le savoir et de l’avoir en tête, mais il ne faut pas que ce soit le gros objectif de la saison parce que c’est quelque chose de très incertain. Je vais essayer d’y faire ma place d’autant qu’il y a un sprint classique », termine ensuite une Léonie Besson toujours ambitieuse.
A lire aussi
- « C’est plus frustrant que décevant » : la réaction de Léonie Besson, quart-de-finaliste du sprint classique des Rousses pour sa première coupe du monde
- Ma première coupe du monde vue de l’intérieur : pour Nordic Magazine, Léonie Besson dévoile son carnet de bord des Rousses
- « L’aboutissement de beaucoup de choses », « Ça va être fou », « C’est juste waouw » : la joie de Cloé Pagnier, Clémence Didierlaurent, Léonie Besson, Mélina Berthet et Justine Gaillard, sélectionnées pour la première fois en coupe du monde aux Rousses
Les cinq dernières infos
- Biathlon | Les filles à Bessans en août, passage à Antholz en octobre, courses d’Idre Fjäll en novembre : Nordic Magazine dévoile le programme de la préparation olympique de l’Allemagne
- Biathlon | « Qu’ils programment ce nouvel événement une année olympique, ça nous a perturbés » : Stéphane Bouthiaux regrette l’annonce tardive du Loop One Festival, le show urbain de l’IBU de début de saison
- Ski de fond : Frida Karlsson brise le silence sur le procès contre son harceleur
- Biathlon | Rollerski : le Martin Fourcade Nordic Festival donne rendez-vous en 2026
- Biathlon : l’Estonie s’offre les services du Norvégien Haavard Gutuboe Bogetveit pour entraîner son équipe nationale
Articles similaires
