Ski de fond : Richard Jouve domine Jules Chappaz et Rémi Bourdin aux Saisies
Ce vendredi, les meilleurs sprinteurs alignés sur les championnats de France de ski de fond des Saisies (Savoie) se sont livrés une belle bataille dans des conditions printanières qu’il a fallu parfaitement dompter pour sortir son épingle du jeu. A ce petit jeu-là, c’est Richard Jouve qui a été le plus fort.
Battu en qualification, le tricolore a ensuite maîtrisé son tournoi pour toujours jouer placé. Solide au fil des passages, le Haut-Alpin s’avançait vers la finale du jour face à des adversaires qu’il connaît bien. En effet, face à lui, on retrouvait notamment Jules Chappaz, Rémi Bourdin, Victor Cullet Calderini, Gaspard Rousset ou encore Ivan Essonnier, tous présents à plusieurs reprises sur la coupe du monde cet hiver.
Lors du dernier tour, le fondeur de 30 ans n’a en revanche laissé aucune chance à ses compatriotes. En patron, le pensionnaire du club des sports de Méribel (Savoie) franchissait la ligne d’arrivée en premier pour s’adjuger un joli titre de champion de France sur les terres savoyardes.
« Un titre en fin de saison fait toujours plaisir. Cela fait une ligne de plus sur le palmarès et c’est toujours plaisant car c’est une course que l’on fait devant le public français et nous n’en avons pas toujours l’occasion, confie-t-il à Nordic Magazine. C’est aussi important de ramener un titre au comité car on ne court jamais pour eux de l’hiver. Dès que l’on peut, c’est important de donner le meilleur de nous même et j’avais à cœur de le faire pour la Savoie aujourd’hui. »
Une compétition d’autant plus spéciale puisque les organismes de chacun sont proches de l’épuisement à l’issue d’une saison encore riches en déplacements et en épreuves : « Je pense que tout le monde était sur la réserve. Cela nous met tous à égalité et ça donne quand même une belle course. Je suis bien content de finir devant les copains car on préfère toujours quand c’est le cas [Rires] ! Il y avait un bon niveau et cela donne quelque chose de qualitatif », avoue-t-il.
« Cela va aussi être plaisant de prendre du repos »Richard Jouve à Nordic Magazine
En revanche, dans une neige brassée, Richard Jouve a longtemps bataillé pour trouver la clé. « Les conditions étaient très compliquées et je n’aime pas ça. C’est souvent comme ça sur les France et je ne suis pas très satisfait. Les organisateurs font de leur mieux mais c’est toujours compliqué, admet-il. Il faudrait essayer de trouver des solutions et je ne dis pas que je peux les amener. Je suis tout de même content de pouvoir courir ici. »
Désormais, le fondeur aux vingt podiums individuels en coupe du monde va pouvoir se tourner vers du repos bien mérité avant d’envisager la nouvelle préparation estivale qui débutera au mois de mai : « L’énergie est au plus bas donc je donne tout ce que j’ai sur chaque course mais cela va aussi être plaisant de prendre du repos », ajoute-t-il.
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