Ski de fond : Mathis Desloges déjà à l’avant pour ses premiers championnats du monde
Quelques heures avant son tout premier départ lors des championnats du monde de ski de fond, Mathis Desloges avait annoncé la couleur. Le Français ne venait pas à Trondheim (Norvège) pour « découvrir ». Et il faut croire que l’Isérois n’a même pas été perturbé par la folle ambiance régnant autour du stade de Granåsen. Ce samedi, sur le skiathlon, le tricolore a en effet joué les premiers rôles.
Sixième à l’arrivée au terme d’un sprint final qui restera gravé, le fondeur de 22 ans a tout simplement réalisé sa meilleure performance en carrière depuis son arrivée dans l’élite. Classé à seulement 9 dixièmes d’une médaille, le jeune homme raconte sa formidable prestation à Nordic Magazine.
- Mathis, vous venez de terminer sixième de votre première course aux Mondiaux. Racontez-nous cette performance…
La forme était là, ça c’est sûr. Je me suis accroché en classique. Le but, c’était de passer le changement de ski au contact. Et sur ce point-là, je ne pouvais pas faire mieux. J’attaque le skate dans les meilleures dispositions possibles. Je reste dans le groupe de tête composé de quinze skieurs et dans l’emballage final, il en manque un tout petit peu. Je suis à rien du podium donc il y a quand même une grande satisfaction de finir sixième pour mon premier départ aux Mondiaux. C’est sûr que l’on veut toujours mieux, mais dans un premier temps, je pense qu’on peut se satisfaire de ça.
- Que vous a-t-il manqué pour décrocher une éventuelle médaille ?
Quand on voit les sprinteurs qui terminent devant, on se dit qu’il faut juste prendre le temps. C’est clair que l’on veut toujours sauter les étapes pour faire mieux. Mais là, je fais une sixième place alors que je suis encore U23 et je termine au jeter de pied avec des athlètes comme [Federico] Pellegrino, [Martin Loewstroem] Nyenget, [Harald Oestberg] Amundsen ou même [Johannes Hoesflot] Klæbo. Il manque sûrement un petit peu d’expérience. Cela va prendre le temps que ça prendra, mais en tout cas, je suis déjà impatient de faire la prochaine course. Les petits dixièmes qu’il me manque peuvent vite tourner en ma faveur.
« On se dit que l’on peut avoir une médaille autour du cou »Mathis Desloges à Nordic Magazine
- Le rythme était effréné dès les premiers kilomètres. En étant rapidement dans un groupe réduit, pensiez-vous au podium ?
C’est sûr que ça quitte pas les esprits. Quand on voit qu’on arrive à suivre le rythme de certaines personnes comme [Simen Hegstad] Krueger qui durcissent vraiment la course, on se dit que l’on peut avoir une médaille autour du cou. En tout cas, on y croit !
- On vous a parfois vu reculer lors des dix derniers kilomètres en skate, quelle était votre tactique ?
C’est parti assez vite en skate. Je n’étais pas dans le dur mais plutôt en gestion. Je me suis laissé un peu perdre des places sans perdre le contact du groupe. C’était dans le but de me laisser un peu plus d’énergie dans le dernier tour.
- Vous réalisez par la même occasion votre meilleure performance en carrière dans l’élite…
De toute façon, c’est l’objectif de la saison. La forme elle est meilleure que sur les coupes du monde. Faire le meilleur résultat de la saison aux championnat du monde, ça veut dire que la préparation s’est très bien passée et que la suite ne peut qu’être meilleure.
« Je n’ai jamais couru dans une ferveur pareille »Mathis Desloges à Nordic Magazine
- Parlez-nous aussi de la folle ambiance…
C’était dingue ! Je n’ai jamais couru dans une ferveur pareille. Cela donnait des ailes. Ca crie de partout et que ce soit pour Johannes Hoesflot Klæbo ou mois, c’est pareil [Rires] !
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