Ski de fond : Sabin Coupat veut bien finir
Actuel deuxième du classement général de la FESA Cup de ski de fond derrière son compatriote Rémi Bourdin, Sabin Coupat s’avance vers les finales de la compétition disputées ce week-end à Toblach (Italie) avec les dents longues. A la clé, un ticket pour débuter l’hiver prochain sur la coupe du monde. Avant cette échéance, le Forézien est au micro de Nordic Magazine.
- Vous êtes encore en lice pour jouer le maillot de leader de la FESA Cup, comment abordez-vous ce week-end crucial ?
J’aborde ce week-end avec beaucoup d’envie. On ne joue pas le maillot jaune sur une dernière étape tous les week-ends. Si l’on a pas envie là, on n’a jamais envie [Rires] ! Je suis impatient d’en découdre. J’étais un peu malade la semaine dernière. Je devais faire l’Engadin et je n’y suis finalement pas allé. J’ai préféré aller aux Glières même si je n’avais pas trop la forme. Ce n’était pas vraiment illogique. Cela devrait être réglé pour Toblach.
- Y’a t-il une pression particulière ?
Je ne dirais pas qu’il y a une pression particulière. C’est plutôt une envie particulière où je veux en découdre sur chaque course et ne rien lâcher même si on est sur la fin de saison. Parfois, sur ces fins d’hiver, quand nos objectifs sont atteints, on cible plus les courses. Là, ce ne sera pas le cas. Il va falloir être performant mais c’est un peu pareil chaque week-end.
- Quels seront vos ambitions sur ce week-end ?
J’y vais avec l’ambition de ramener le maillot. Je n’ai pas un énorme retard et je suis dans la position du chasseur donc c’est peut-être un poil plus simple à gérer psychologiquement. Rémi a déjà réalisé de sacrées belles courses avec des tops 10 en coupe du monde. Je veux faire les meilleures courses possibles et ne pas seulement être devant Rémi à chaque course.
« Lutter face à Rémi [Bourdin], ce n’est pas comme lutter face à un étranger »Sabin Coupat à Nordic Magazine
- Vous évoquez justement cette lutte pour la victoire finale face à votre compatriote Rémi Bourdin. Est-ce spécial pour vous ?
Lutter face à Rémi, ce n’est pas comme lutter face à un étranger. On se connaît par cœur même si on ne s’est pas trop entraîné ensemble cette année. C’était plus le cas les saisons précédentes. On est de très bons amis. C’est assez marrant de faire cela contre lui ! Après, il reste un adversaire comme un autre. Une fois le dossard sur le dos, c’est comme à chaque course. Je ne gère pas cela différemment. Cela n’entrave en rien notre relation [Rires].
- Vous avez été l’un des hommes en vue sur le circuit de la FESA Cup. Vous avez également participé à quelques épreuves de la coupe du monde. Comment jugez-vous votre saison après un hiver compliqué l’an dernier ?
Je suis plutôt content de ma saison. J’ai regoûté à la coupe du monde et j’ai vu qu’il m’en manquait en sprint pour pouvoir passer la qualification. En FESA Cup, je suis toujours à 3, 4 secondes de la gagne. En coupe du monde, cela ne passe pas le cut. Je ne suis pas encore un tueur à ce tour là même si je me débrouille bien en phases finales et je l’ai vu en FESA. Cela donne des pistes de travail.
Le gros point noir est la mass-start de Goms où je suis tombé dès le début. Cela a anéanti tous mes espoirs alors que c’était peut-être la course où j’avais le plus de chance de performer. Surtout quand j’ai vu la performance des Français et celle de Mathis [Desloges] et Rémi avec qui je m’entraîne souvent. Cela laisse un goût amer. Mais je suis resté régulier en FESA Cup après presque un podium à chaque fois. C’est assez gratifiant. Cela me montre que l’an dernier n’a en rien entravé ma progression globale.
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