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Joar Thele (NOR), Anders Aukland (NOR), Simen Oestensen (NOR) - Photo : Joar Thele

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Ski de fond | Joar Thele : « Il est possible de rester 48 heures sur les skis »

Quelques jours après avoir parcouru 610 kilomètres en 31 heures, le fondeur norvégien Joar Thele se confie à Nordic Magazine sur un incroyable week-end.

Le week-end dernier, le fondeur norvégien Joar Thele, en compagnie de ses compatriotes Anders Aukland et Simen Oestensen, s’est lancé à l’assaut du record du monde de la plus longue distance parcourus skis de fond aux pieds sans s’arrêter. Sur le lac Mylla, où une boucle de 10 kilomètres a été dessinée, le trio a non seulement battu cette marque, mais Joar Thele a skié 610 kilomètres avant d’être arrêté par d’insupportables douleurs à l’épaule droite. Anders Aukland, de son côté, a cassé la barrière mythique des 700 kilomètres.

Nordic Magazine a pu poser quelques questions à Joar Thele, l’un des héros du lac Mylla. Entretien avec un forçat de la neige.

  • Vous avez parcouru 610 kilomètres en 31 heures le week-end dernier en 31 heures : comment allez-vous tant physiquement que mentalement quelques jours plus tard ?

Mon corps était fatigué après ce long voyage en skis de fond… Mes jambes étaient douloureuses mais, de jour en jour, ça va de mieux en mieux. Sur le plan mental, tout va bien !

Joar Thele, Anders Aukland, Simen Oestensen, ski de fond
Joar Thele (NOR), Anders Aukland (NOR), Simen Oestensen (NOR) – Photo : Joar Thele
  • Comment ce défi insensé s’est-il organisé avec Anders Aukland et Simen Oestensen ?

Cela a été décidé seulement quelques jours avant le début de notre tentative de record du monde. C’est le mercredi qu’Anders m’a appelé pour me dire qu’il voulait faire ce long voyage à skis le week-end car les prévisions météorologiques étaient bonnes. C’était peut-être la dernière fenêtre météo de la saison. J’ai accepté et c’est donc jeudi qu’on a décidé d’y aller à partir du samedi matin. Anders a également appelé Simen qui était d’accord pour prendre le départ avec nous.

« Ma préparation était médiocre ! »Joar Thele à Nordic Magazine

  • Quelle a été votre préparation ?

Elle était médiocre [rires] ! Depuis la fin de la saison de Visma Ski Classics, je ne m’étais pas beaucoup entraîné, j’avais seulement fait quelques sorties à skis lors des deux semaines séparant l’Årefjällsloppet et notre tentative. On ne peut pas dire que je me suis vraiment préparé avant de prendre le départ. L’année dernière, nous nous étions mieux préparés en enchaînant les longues sorties en amont de nos 519 kilomètres.

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Joar Thele (NOR), Anders Aukland (NOR), Simen Oestensen (NOR) – Photo : Joar Thele
  • Comment vous êtes-vous senti pendant ce long voyage ?

C’était un peu les montagnes russes. J’ai eu quelques périodes difficiles, notamment quand nous avons skié la nuit et que je commençais à fatiguer. Je ne me sentais pas si bien à cause de cela mais mon état s’est amélioré tout au long de la journée. Il y a vraiment eu des bonnes et des mauvaises périodes. Il est important de beaucoup boire et manger pendant ce genre de voyage, on ne peut pas être négligeant avec cela.

« J’ai réussi à être fort mentalement et […] à ignorer la douleur et la fatigue »Joar Thele à Nordic Magazine

  • De quoi était fait votre alimentation ?

Comme je le disais, il fallait manger et boire le plus possible. Il y avait donc différents aliments : des saucisses, des hamburgers, des sandwichs, des petits pains, du chocolat, des bonbons, des noix ou des biscuits. Concernant la boisson, il y avait des boissons énergisantes, du Coca Cola ou de la Red Bull.

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Joar Thele (NOR), Anders Aukland (NOR), Simen Oestensen (NOR) – Photo : Joar Thele
  • Par quelles phases êtes-vous passé mentalement et physiquement ?

Lors d’une si longue sortie, vous traversez toutes les phases à la fois mentalement et physiquement. Sur une distance si importante, il est difficile de rester concentré et mon mental a énormément varié, mais j’ai réussi à être fort mentalement en gardant le moral. Physiquement, on finit par être fatigué par la fatigue… Mais je devais me lever et ignorer la douleur et la fatigue !

« Anders est une machine, il ne s’arrête jamais »Joar Thele à Nordic Magazine

  • Vous avez eu des douleurs à l’épaule pendant longtemps : racontez-nous…

Mon épaule droite était très douloureuse… Ce n’était vraiment pas bon. Une inflammation s’est installée et c’était très douloureux pour moi de piquer les bâtons. C’est pour cette raison que j’ai choisi d’abandonner après 610 kilomètres. Je ne pouvais pas risquer de me blesser pour une longue durée.

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Joar Thele (NOR) – Photo : Joar Thele
  • Vous vous êtes donc arrêté après 610 kilomètres parcourus en 31 heures. Anders Aukland a continué skiant 700 kilomètres ! C’est incroyable…

C’est complètement incroyable ! Anders est une machine, il ne s’arrête jamais. Il est le plus dur à cuire de tous. S’il n’y avait pas eu beaucoup de neige le dimanche soir quand il skiait, il aurait pu aller encore plus loin.

« C’est toujours amusant de briser des frontières »Joar Thele à Nordic Magazine

  • Vous rendez-vous compte que vous avez marqué l’histoire du ski de fond ?

C’est toujours amusant de briser des frontières, de faire quelque chose que peu d’autres ont fait auparavant. C’est surtout magnifique de montrer qu’il est possible de parcourir autant de kilomètres avec des skis de fond aux pieds.

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Le tracé Strava des 610 kilomètres de Joar Thele – Photo : Joar Thele
  • Quelle est la prochaine étape maintenant que la barre des 700 kilomètres a été brisée ?

Je pense qu’il est possible d’aller plus loin avec des prévisions météorologiques parfaites et une bonne préparation. Il est possible de skier entre 700 et 1 000 kilomètres. Aller jusqu’à 1 000 kilomètres sera un peu difficile, mais jusqu’à 850 kilomètres, pourquoi pas. Il est possible de rester au moins 48 heures sur les skis.

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