Johannes Hoesflot Klæbo : une question de valeurs
Viaplay. Retenez bien ce mot car il oppose aujourd’hui la star du ski de fond Johannes Hoesflot Klæbo à la fédération norvégienne de ski.
En effet, le fondeur ne veut pas porter sur lui le logo de cette marque commerciale, comme il l’a rappelé lundi au quotidien Adressa. Il ne l’a pas fait à Ruka (Finlande), il ne s’exécutera pas à Lillehammer (Norvège). S’il venait à ne pas avoir le choix, il resterait tout bonnement à la maison à regarder ses coéquipiers disputer les compétitions sur son téléviseur. Il précise toutefois qu’il n’imagine pas ce scénario possible.
« Johannes n’a pas l’intention d’arborer le logo Viaplay ce week-end ni à l’avenir. Il n’y a pas de problème avec Viaplay, mais c’est le principe d’indépendance et sa crédibilité qui sont en jeu », a déclaré mardi le père et manager du skieur, Haakon Klæbo, à VG.
Viaplay qui appartient à Nordic Entertainment Group (Nent) diffuse désormais le ski de fond dans le pays à la place du groupe public NRK qui en a perdu les droits. Johannes Hoesflot Klæbo ne veut pas faire la publicité pour un média (celui-ci ou un autre), il considère qu’il y a ingérence et porosité entre les deux parties qu’il considère éloignée de ses valeurs. Hors de question donc de porter une combinaison où figure le nom de la chaîne. « Non, ce n’est pas du tout une question d’argent. C’est une histoire de valeurs. C’est quelque chose que je défends et je ne veux pas jouer avec l’indépendance ou la crédibilité », a-t-il affirmé selon la NRK.
La fédération norvégienne de ski, avec qui les Klæbo sont en discussion depuis quelques jours, n’a pas souhaité commenter cette nouvelle affaire. Mais sa marge de manœuvre est mince. Si elle cède au triple champion olympique, d’autres ne manqueront pas de faire de même.
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