Ski de fond : Jules Chappaz joue encore face aux meilleurs en distance
A nouveau dans le top 10 d’une épreuve de distance après avoir terminé neuvième de l’individuel classique de la coupe du monde de ski de fond de Lahti (Finlande) ce samedi, Jules Chappaz a par la même occasion réalisé son meilleur résultat sur ce type d’épreuve en classique. Le fondeur de La Clusaz (Haute-Savoie) revient sur sa performance au micro de Nordic Magazine.
- Cela fait un nouveau top 10 pour vous en distance, vous enchaînez les bons résultats dans ce type de course…
Cela devient sympa de ne pas sortir du top 15 ! Je commence à y prendre goût, mais j’aborde toutes les courses une par une. Si j’arrive à rentrer dans les trente premiers en distance à chaque fois, c’est déjà vraiment bien.
- Comment avez-vous digéré votre chute survenue lors du sprint par équipes de vendredi ?
Aujourd’hui [Samedi], c’était dur. Je me suis levé sans avoir trop récupéré. C’est dur de le faire quand il y a des émotions négatives. C’est dur de tomber alors que j’étais dans le coup face aux meilleurs et que je pouvais lancer Richard [Jouve] dans les meilleures positions. Les conditions n’étaient vraiment pas bonnes lors du team sprint. J’ai fait un énorme effort dans la bosse. Je sentais que j’avais mal aux jambes mais qu’il fallait que je reste lucide pour ne pas que cela rentre derrière. Dans le dernier virage, je me répète de faire attention aux fausses traces. Mais avec les jambes un peu raides, je n’arrive pas à sortir mon pied de la trace à temps et je tombe ensuite. On a tout de même montré qu’on forme une super paire en classique. On prend date pour les Mondiaux de l’an prochain.
- Dans quel état d’esprit abordiez-vous l’individuel ?
J’étais donc vraiment fatigué, mais j’ai fait abstraction des sensations. J’étais parmi les premiers dossards et je ne me rendais pas du tout compte de ce que cela pouvait donner. J’ai fait un gros dernier tour et je suis resté un bon moment sur la chaise de leader. C’est là que je me suis dit que ça allait faire top 15. Puis Théo [Schely] m’a délogé et les techniciens m’ont dit que ça pouvait être un top 10.
« On est sur la fin de saison donc je prends les courses comme elles viennent »Jules Chappaz à Nordic Magazine
- Réaliser cette performance aux côtés de votre ami d’enfance Théo Schely doit-être assez symbolique pour vous…
Faire tous les deux notre premier top 10 sur une distance en classique, c’est vraiment cool. C’est quelque chose dont on parlait quand on était plus jeunes ! J’étais content que ce soit lui qui me sorte de la chaise [rires] ! Faire septième et neuvième sur un combat pareil avec des conditions difficiles et avoir su tirer notre épingle du jeu, cela représente bien la mentalité de notre groupe.
- Avez-vous apprécié ce format spécial du 20 kilomètres ?
Pour moi, le 20 kilomètres est plus facile que le 10. J’aime bien poser mon ski et pouvoir skier long et relâché. Je trouve que tu y prends plus de plaisir que sur des 10 kilomètres sans altitude où il faut tout le temps envoyer du rythme. On est sur la fin de saison donc je prends les courses comme elles viennent. Vendredi, c’était une opportunité gâchée. Aujourd’hui [Samedi], c’est une opportunité saisie et demain [dimanche], ce sera une nouvelle opportunité !
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