Ski de fond : le retour en forme de Jules Chappaz
En un an, tout a changé pour le Cluse Jules Chappaz. Gravement blessé au début de l’été dernier à la malléole, le fondeur haut-savoyard avait vécu une préparation mouvementée avec un entraînement mis sur pause en juin et juillet et un mois d’août passé en rééducation à Capbreton (Landes). Depuis, celui qui a vécu une grosse déception l’hiver dernier lors de la finale du sprint des Mondiaux U23, terminée en sixième place, a repris du poil de la bête.
« J’ai changé beaucoup de choses par rapport aux années précédentes, révèle-t-il à Nordic Magazine. J’habite maintenant dans le Vercors pour changer d’air et essayer de découvrir de nouveaux endroits. Il y a les outils nécessaires à la performance là-bas. Je bouge pas mal aussi. Je suis notamment parti douze jours faire la traversée des Pyrénées en ski-roues et à pied avec ma copine [Amélie Marjollet, NDLR] en juillet. On dormait dans la voiture et j’ai vraiment adoré. Le fait de découvrir des nouveaux lieux à chaque séance ne fait pas ressentir l’entraînement. »
« J’ai confiance en Thibaut Chêne »
Côté entraînement avec les collègues de l’équipe de France de ski de fond, Jules Chappaz, qui n’a plus de séquelles de ses déboires passés, était de la partie à Tignes (Savoie) puis, ces derniers jours, en Norvège, à Sirdal.
« J’ai adoré l’ambiance du groupe, confie-t-il. J’ai confiance en Thibaut Chêne, notre nouvel entraîneur. Il y a une confiance commune et, pour l’instant, tout se passe parfaitement. Je me sens super bien, c’est idéal pour l’hiver ! J’ai une fraîcheur mentale vraiment bonne alors que j’empile les heures. On fait de gros mois d’entraînement avec des intenses. Sur le Blink, la forme était là même si les résultats ne le montrent pas. »
Un stage norvégien lors duquel les fondeurs ont d’ailleurs pu partager des séances avec les biathlètes. « C’était trop bien ! On a fait une super journée avec 70 kilomètres de ski-roues pour aller jusqu’au au rocher suspendu, le Kjerag. On s’est bien amusés en profitant de la piste de ski-roues et de la Norvège pour découvrir de nouveau endroits. On a aussi fait un foot avec les biathlètes où chacun a pu exprimer ses talents », rigole-t-il.
Ruka comme objectif
Côté travail estival, l’objectif principal, porté par Thibaut Chêne, est de développer les qualités de distanceurs du groupe sprint. « On travaille sur de l’aérobie et des intenses pour la distance. C’est une volonté du coach d’accentuer notre polyvalence pour pouvoir jouer de partout, explique Jules Chappaz. Sur les 10 kilomètres, avec les nouveaux formats et en se faisant confiance, on pourra jouer comme sur les mass grâce à notre giclette pour l’emballage final. »
Après sa saison 2021/2022 frustrante parce qu’essentiellement passée sur les circuits secondaires, Jules Chappaz souhaite renouer avec le très haut niveau dans les mois à venir. « Je veux aller chercher les coupes du monde et y performer. Ce ne sera plus pour y marquer des points deux fois dans l’année, mais y être constamment et y scorer tout le temps, que ce soit en sprint ou en distance », estime-t-il.
Pour cela, il faudra que le Cluse atteigne sa première finale au plus haut niveau international : « Le profil de Ruka me plaît beaucoup parce que j’adore les finish en bosse en classique. J’ai la belle giclette en courant ! C’est quelque chose qui me motive beaucoup, admet-il. Je regarde jusque-là pendant la préparation, cela me donne envie. » Comme participer, en février, à ses premiers Mondiaux seniors à Planica (Slovénie).
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