Ski de fond : le bel hiver de Julie Pierrel
Cet hiver, Julie Pierrel, 21 ans depuis février, découvrait un nouveau monde : celui des seniors. Pour sa première année U23, la fondeuse bornandine a plutôt crevé l’écran en remportant, en compagnie d’Eve-Ondine Duchaufour, de Gaspard Rousset et de Julien Arnaud, le titre mondial du relais mixte.
Auteure par ailleurs de deux podiums en OPA Cup et vainqueure du classement général de la coupe de France, la Montblanaise a validé plusieurs objectifs. Elle revient pour Nordic Magazine sur sa saison.
- Votre saison, la première chez les seniors, a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?
C’était effectivement mon premier hiver chez les U23 donc je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Des années d’avant et des filles que je regardais, je pense pouvoir dire que ma saison est vraiment top. Je ne m’attendais pas à faire d’aussi bons résultats que ce soit au niveau national ou international. J’ai été régulière, ce qui était vraiment cool.
- Au niveau international, vous terminez l’hiver avec deux podiums en OPA Cup mais aussi le titre de championne du monde U23 du relais mixte…
Cela faisait la quatrième fois que j’allais aux championnats du monde, mais je n’étais jamais parvenue à claquer les bonnes courses à ce moment-là. C’est dur de performer au bon moment et, là, en relais c’était top ! En OPA, faire deux podiums en U23, c’est vraiment cool. Je termine également quatrième du classement général, c’est qui est bon pour les années qui arrivent !
- Grâce à quels progrès êtes-vous parvenue à réaliser ces performances ?
Je ne sais pas trop… Je pense que Samuel [Régé-Gianasso], mon coach, a trouvé la bonne programmation pour nous préparer avant les Mondiaux avec un bon stage de préparation aux Saisies où on a bien travaillé. C’est également dû à la préparation estivale et, aussi, parce que j’étais moins stressée en étant U23 première année. Je ne savais pas à quoi m’attendre et les résultats étaient du bonus. En plus, les années d’expérience accumulées ont payé.
- Avez-vous un regret de ne pas être montée en coupe du monde ?
C’est sûr que c’est toujours un objectif, mais en première année U23 c’est quelque chose d’élevé ! En début de saison, on nous avait dit que des podiums ou des gagnes en OPA pouvaient nous permettre de monter, mais c’est toujours compliqué à réaliser avec les quotas. Ce sera un bon objectif pour l’année prochaine !
- Par rapport aux courses juniors, les compétitions U23 sont-elles très différentes ?
Le niveau est bien plus élevé parce que, sur les OPA, il y a des personnes qui viennent de la coupe du monde. Il y a, enfaite, très peu de fondeurs qui font toute l’année sur la coupe des Alpes à la différence des juniors. C’est ce qui est différent avec la distance des courses. J’avoue que c’était parfois long avec des 30 ou des 20 kilomètres [rires] !
- Au cours de cet hiver, vous étiez régulièrement en groupe réduit sur le circuit OPA chez les seniors : était-ce gênant ?
C’est vrai qu’on n’était pas beaucoup, mais on a un groupe U23 qui est bien plus dense que par le passé. J’espère qu’il y aura un peu plus de filles l’année prochaine [Liv Coupat, Léonie Besson, Julie Marciniak et France Pignot, notamment, passent U23, NDLR].
- En fin de saison, vous avez remporté le classement général de la coupe de France : quelle importance accordez-vous à cette distinction ?
Chez les seniors, ce n’est pas un objectif de gagner ce classement à la différence d’aller à l’international. Pour moi, ce n’est que du bonus et je le gagne même si mes championnats de France n’étaient pas terribles. C’est toujours à prendre !
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