Ski de fond : l’heure du bilan pour Julie Pierrel
Quatrième du classement général de la FESA Cup de ski de fond, des premiers départs en coupe du monde, une médaille d’argent mondial en relais ou encore le gain de la coupe de France, la fondeuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) Julie Pierrel a connu une saison intense. Quelques jours après avoir été sacrée championne de France de l’individuel classique aux Saisies (Savoie), la jeune femme de vingt-deux ans se confie au micro de Nordic Magazine.
- Avez-vous pris le temps de dresser un premier bilan de votre saison ?
J’ai déjà fait un bilan avec Vincent Vittoz, mon coach. Je suis plutôt contente de ma saison. J’avais des objectifs bien définis et ils ont été validés. Je voulais décrocher un ticket pour la coupe du monde et je suis allée à Oberhof. J’avais aussi envie d’être régulière en FESA Cup et je termine quatrième du classement général comme l’an dernier. Globalement, j’ai réussi à être régulière et polyvalente dans tous les formats et styles. Je suis contente d’avoir pu le mettre en place.
- Vous parlez de polyvalence, quelle est la différence avec l’an dernier ?
L’an dernier, j’avais un peu plus de mal en classique et notamment en sprint. Là, sur lors du week-end à Méribel, je fais une médaille sur le sprint classique. C’est donc vraiment cool que cela switch d’une année sur l’autre.
- Vous signez une très belle performance en remportant le classement général de la coupe de France, qu’est ce que cela représente pour vous ?
L’objectif principal n’était pas de performer sur ce circuit mais cela met en confiance. Il y a quand même un beau niveau sur les coupes de France donc c’est cool de finir comme ça. Et cela l’est encore plus avec le titre décroché ces derniers jours.
- Sur cette fin de saison, vous avez tout de même réussi à performer à Méribel (Savoie) comme aux Saisies (Savoie), comment l’expliquez-vous ?
Cet hiver, on a bien enchaîné les courses. Sur les championnats de France, on fait tous avec la forme qu’il nous reste. Pour ma part, j’ai réussi à bien me mobiliser. En plus, c’est des courses où l’on s’en souvient et où il y a de la bonne ambiance ! Les relais, que ce soit aux Mondiaux ou aux France, on aime trop y participer. C’est chouette pour le comité et le club d’avoir réussi un joli week-end.
- Vous parliez de la FESA Cup en début d’entretien. Etiez-vous déçue de ne pas monter sur le podium final ?
J’avoue que j’aurais bien aimé monter sur le podium car, déjà l’an dernier, cela s’était joué sur le dernier week-end. Cela reste chouette de terminer quatrième et c’est un joli podium qu’il y a devant moi avec des filles très solides. C’est aussi cool d’être la première Française. Que je sois troisième ou quatrième, cela ne change pas grand chose même si c’est quand même mieux de faire première [Rires] !
- Vous évoquiez également la coupe du monde, que vous a-t-elle apporté ?
L’objectif était de prendre de l’expérience. Même si je n’ai pas fait de super performances, j’ai réussi à me faire plaisir. Cela m’a permis de me rendre compte du niveau et des points que je devais travailler pour les années à venir.
- On imagine que remonter sur ce circuit sera l’un de vos gros objectifs du prochain hiver ?
Ce sera clairement le gros objectif. Le but sera de décrocher un ticket le plus tôt possible dans la saison et voire même plus ! On verra au fil de la saison comment cela se passe mais ce serait bien de jouer dès le début de l’hiver.
- Les Mondiaux U23 doivent aussi vous laisser quelques regrets malgré la médaille d’argent acquise lors du relais mixte…
Je suis un peu déçue de mes Mondiaux en termes de performance individuelle. On a quand même ramené une médaille en équipe donc cela rattrape un peu ma semaine. Cela fait deux saisons que je parviens à en ramener une sur les relais. L’hiver prochain, cela serait bien de rejouer le podium. En individuel, j’aimerais bien claquer une grosse performance. J’arrive à être régulière toute la saison mais jamais sans performer sur des évènements comme celui-là. Maëlle [Veyre] a montré que c’était possible cette année donc cela serait bien que j’arrive moi aussi à faire la même chose [Rires] !
- Justement, que vous manque-t-il pour aller chercher cette récompense individuelle ?
J’arrive plus à me « bouger » en relais en me dévouant. En individuel, j’ai peut-être un peu trop subi la pression et j’étais dépassée par les évènements. Je n’arrive pas trop à mettre de mot sur cela. Mais c’est quelque chose que je vais travailler et que je commence à comprendre petit à petit.
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