Ski de fond : Julien Arnaud raconte sa course
Vainqueur à deux reprises sur le circuit de la coupe de France en décembre à Bessans (Savoie) puis auteur dans la foulée d’un podium en OPA Cup à St. Ulrich am Pillersee (Autriche), le Haut-Alpin Julien Arnaud a réalisé un gros coup mardi soir en terminant troisième de la mass-start classique des Mondiaux U23 de Whistler (Canada).
Sur les pistes du parc olympique britanno-colombien, le fondeur de 21 ans décroche donc le bronze, sa deuxième médaille dans une grande compétition internationale après l’argent de l’individuel classique du FOJE 2019. Pour Nordic Magazine, Julien Arnaud raconte sa course.
« La Team France, c’est une équipe, mais surtout une famille et des copains »
« C’était une super course, cela fait vraiment plaisir ! Pourtant, dès le début de l’échauffement, je ne me sentais vraiment pas bien, j’avais un petit peu peur. Mais j’ai oublié cela une fois que j’ai mis le dossard sur le dos. En course, j’ai d’abord suivi le groupe, et l’écrémage s’est très vite fait par l’arrière ! On s’est rapidement retrouvés à une vingtaine de coureurs et, dans les descentes, j’arrivais à bien me replacer. Dans les montées, cela répondait bien donc il n’y a pas eu de problème sur le placement. Au fil des tours, je voyais que cela tenait et que je n’étais pas si fatigué que cela. Je me suis dit que le top 10 était pas mal, mais qu’il allait peut-être falloir aller chercher mieux… »
« Dans le dernier tour, ça attaque ! Un gros tempo est mis, mais je parviens à suivre. Dans l’ultime bosse avant la descente menant au stade, je me retrouve vraiment bien placé. Jouer la médaille est alors devenu concret. Le Norvégien [Jonas Vika, NDLR] part, j’essaye de le suivre, mais il était trop fort. Un autre [Edvard Sandvik, NDLR] me passe et Mathias [Wibault], en haut de la bosse [du stade], me crie de me mettre dans ses skis. J’écoute le coach parce qu’il a raison ! »
« Dans le stade, j’étais tellement dans l’idée que le Norvégien allait me distancer à la relance que je n’étais pas concentré sur les mecs derrière et, heureusement, parce que j’ai vu à la rediffusion que le quatrième arrivait vraiment dans mes skis. Cette ligne droite me paraît interminable, je fais le dernier virage, je rentre dans les sapinettes en fonçant sans me retourner. Au bout d’un moment cela me stresse, je jette un coup d’œil et je vois que c’est un peu loin. Mais j’en remets une quand même et, à deux mètres de la ligne, je vois que c’est fait. »
« Cette médaille, c’est fantastique. Cela fait vraiment plaisir. On avait des skis vraiment tops. Merci aux coachs qui font un job extraordinaire ! Merci aussi aux copains et aux copines qui sont des supporters de ouf ! Cela fait vraiment plaisir d’être avec un groupe comme cela. La Team France, c’est une équipe, mais surtout une famille et des copains. »
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