Ski de fond : Karine Laurent Philippot, la pionnière
En mars 2005, la Vosgienne Karine Laurent Philippot avait ouvert la voie. Troisième de l’individuel 10 kilomètres skating de Lahti (Finlande), elle avait effectivement offert au ski de fond féminin français son tout premier podium en coupe du monde. Deux ans plus tard, sur le même format à Changchun (Chine), elle récidivait en gagnant un rang.
Depuis, seule Aurore Jean, lors du sprint pré-olympique de Sotchi (Russie) en février 2013, puis Delphine Claudel, ces deux dernières années sur la montée finale de l’Alpe Cermis (Italie), étaient parvenue à monter sur un podium. Ce dimanche, une étape a été passée avec le succès de cette dernière au sommet de la mythique montée italienne. Karine Laurent Philippot se livre à Nordic Magazine sur l’exploit de sa cadette.
« On a un lien particulier avec Delphine »
« La victoire de Delphine [Claudel], c’est génial pour le fond féminin français et pour elle. On savait qu’elle avait le talent pour gagner dans ce genre de format… et elle l’a fait, c’est tellement chouette ! Mes podiums remontent à bien longtemps, c’était un bon moment ! C’est vrai qu’il y a eu du chemin parcouru depuis cette époque, mais il faudrait que l’on réussisse à en avoir un plus souvent ! Cela fait tellement du bien. »
« On a un lien particulier avec Delphine Claudel parce qu’elle était jeune lorsque j’ai couru avec elle à Bessans dans le relais vosgien [lors des championnats de France, NDLR]. Elle m’avait d’ailleurs offert un ultime podium et promettait ! Le fait que ce soit une Vosgienne qui gagne la première me fait chaud au cœur. Je suis heureuse qu’elle montre que c’est possible. A mon époque, une victoire pour une fille en coupe du monde était seulement un rêve. J’espère donc que sa victoire en apportera d’autres ! »
« Son succès doit servir à construire une belle équipe, mais ne doit pas être un cas isolé. Les autres filles peuvent le faire, et je dois féliciter [Juliette] Ducordeau qui fait elle aussi une superbe course. Il faut des stimulis et de la concurrence parce que, à un certain moment, cela manque dans une carrière. »
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