SKI DE FOND – Les fondeurs norvégiens commencent à trouver le temps long. Eloignés de la coupe du monde, certains d’entre eux, dont Klæbo, estiment que la FIS aurait dû anticiper la situation.
Ski de fond : « J’aurais aimé que la FIS ait un plan B ou C »
Début décembre, la Norvège a décidé de retirer ses athlètes de la coupe du monde de ski de fond. Ceux-ci n’ont pas disputé l’étape de Davos, en Suisse, ni celle de Dresde en Allemagne. Ils ne courront pas non plus le prochain Tour de Ski.
Trois semaines sans compétitions, c’est long pour des skieurs qui ont consacré de nombreux mois à préparer leur hiver. Certes, ils avaient bien conscience qu’avec le coronavirus, l’avenir ne se présentait pas tel un long fleuve tranquille « Nous savions que ce se serait une saison différente », concède d’ailleurs la star Johannes Hoesflot Klæbo à Dagbladet.
Il n’empêche, le jeune homme en veut à la Fédération internationale de ski. Il lui reproche de n’avoir pas imité sa consœur du biathlon, l’IBU, qui a adapté son calendrier à la pandémie, notamment en regroupant sur un même lieu plusieurs étapes. « J’aurais aimé que la FIS ait un plan B ou C. Si nous étions restés au même endroit, cela ne se serait pas produit », estime Klæbo. C’est-à-dire lui et ses coéquipiers n’auraient pas quitté la piste. Pour lui, « moins il y a de destinations, moins il y a de risques » d’être infecté.
À noter que la FIS a aussi pris des mesures, elle vient par exemple de réunir ses courses suédoises dans un même bloc. « Nous avons probablement tous vécu dans la conviction que cela se passerait bien », nuance son compatriote Sindre Bjoernestad Skar, lui aussi interrogé par le quotidien. Une manière de prendre sa part des responsabilités.
Dans la caravane, l’absence des Scandinaves a été critiquée. Chez Sport Tiscali, l’Italien Federico Pellegrino n’a pas mâché ses mots : « C’est comme se retrouver dans un avion en perdition, où le pilote et les athlètes de la classe affaires quittent le bord en parachute, nous laissant nous débrouiller seuls. »
Des propos qu’a entendus Klæbo. « Nous avons des divergences à ce sujet », commente-t-il. Et de rappeler qu’il a toujours affirmé que sa santé passerait avant son activité d’athlète de haut niveau. « Nous avons fait ce qui est le plus sûr. Cela ne fait aucun doute », abonde Paal Golberg dans les colonnes de Dagbladet.
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Photos : Nordic Focus.