Ski de fond : Samuel Régé-Gianasso, avec Julien Bouchet, coache les fondeuses du groupe B/juniors de l’équipe de France
Au printemps dernier, lors de la réorganisation des groupes fédéraux, Samuel Régé-Gianasso n’a pas hésité. Jusque-là en charge d’un groupe juniors mixte, il a sauté sur l’occasion en prenant les commandes d’un collectif féminin regroupant les fondeuses au statut équipe de France B et juniors. « J’étais très motivé pour relever ce défi des dames, explique-t-il à Nordic Magazine depuis Bessans (Savoie). Je me sens vraiment bien avec le public féminin. »
En binôme avec Julien Bouchet, qui va bifurquer l’hiver venu sur l’organisation et le management de la cabane des techniciens, le jeune coach de 33 ans est satisfait par cette répartition des tâches. « On s’apporte mutuellement, c’est vraiment génial », confirme celui qui s’était exilée en Chine pendant sa carrière de fondeur.
Un débriefing estival en pleine mer au large de Cassis
Cet été, Eve Ondine Duchaufour, Alexiane Gauthier, Tania Kurek, Mélissa Gal, Liv Coupat, Cloé Pagnier, Julie Pierrel, France Pignot et Maëlle Veyre se sont toutes entraînées sous la houlette du duo Régé-Gianasso/Bouchet. Si elles ont passé soixante-dix jours à Prémanon (Jura), comme les B et les juniors garçons, elle sont allées quelques jours à Aix-les-Bains (Savoie), « dans mes contrées », comme se plaît à le dire celui que tout le monde surnomme « Sam ». « Je voulu jouer le contraste avec ce stage chez moi entre lac et montagne éloigné des paysages jurassiens », indique l’ancien fondeur du Revard (Savoie).
« C’est aussi pour cela qu’après les trois mois de préparation à Prémanon, on a décroché sur un stage itinérant en faisant les grands clos en ski-roues. Après, notamment, le Galibier, la Madelaine et le Ventoux, on a terminé à Cassis en visitant les calanques en kayak », se rappelle Samuel Régé-Gianasso, pas peu fier d’avoir débriefé l’été avec ses élèves posé sur un rocher un pleine mer.
Un mini tour à Prémanon pour créer une dynamique de groupe
Si il y a une base commune mêlant les seniors et les juniors du groupes, les premières ont disputé un stage de plus sur glacier à Tignes (Savoie) en juin. « Lors des stages, le volume horaire est juniors est moins élevé. En fonction des différents tests, notamment sur la fatigue, on adapte, de manière individuelle, la charge de travail », révèle encore le coach, soucieux de créer une dynamique de groupe. « Je tiens à ce que les juniors restent dans le sillage de leurs aînées », confirme-t-iln .
Un groupe qui a d’ailleurs accueillit des invitées sur une vingtaine de jours. Margaux Gaillard, Capucine Richon, du Féclaz Formation Longue Distance, et Clémence Didierlaurent étaient concernées : « L’idée était qu’elles s’imprègnent de ce que l’on fait pour qu’elles soient aspirées par ce système », professe Samuel Régé-Gianasso.
Un entraîneur qui a organisé, fin juillet à Prémanon en présence des trois invitées, un mini tour de quatre étapes avec un prologue, une poursuite classique, un individuel skating et une montée finale en course à pied. Objectif ancré dans la tête des fondeuses dès le début du printemps. « Je voulais qu’elles aient, dès la reprise de l’entraînement, un objectif compétitif en tête », explique le Savoyard.
Un TGV en cours de création
Pour décrire la dynamique de son groupe, Samuel Régé-Gianasso n’hésite pas à employer la métaphore ferroviaire : « Je veux vraiment un train soudé qui déboule début décembre sur les OPA Cup pour aller se confronter aux autres nations. Je dis toujours que le train bleu est en marche et qu’il se transformer en TGV en faisant les choses simplement. J’essaye de cultiver cela. »
Cet hiver, les neuf fondeuses du groupe B/juniors de l’équipe de France n’auront pas forcément les mêmes objectifs, entre FOJE, Mondiaux juniors et U23, OPA Cup ou coupe du monde, mais, toutes, regarderont dans la même direction : la recherche de la performance. « Ce qui me frappe le plus, c’est l’implication mis par les filles. Il y a vraiment une belle homogénéité dans cette association des meilleures juniors et des seniors B », résume finalement Julien Bouchet.
Les cinq dernières infos
- Biathlon | Les confidences d’Emilien Claude après son premier podium en coupe du monde décroché à Ruhpolding : « Je n’ai pas l’impression que ma vie change, mais que le travail paye après quatre dernières années compliquées »
- Biathlon | Ruhpolding : la liste de départ de l’individuel féminin
- Ski de fond | Gåsbu : « Si Nossum avait eu les c…, il m’aurait envoyé aux Rousses », déclare Petter Northug Jr qui tacle l’entraîneur de l’équipe nationale
- Biathlon | « C’est un véritable cauchemar » : 85e à Ruhpolding, Johannes Thingnes Boe a signé la pire performance de sa carrière en coupe du monde
- Ski de fond | Coupe du monde des Rousses : le guide du spectateur