Ski de fond : un double projet important pour Clément Parisse
Les 29 et 30 mars derniers, Clément Parisse s’est adjugé deux titres de champions de France de ski de fond pour clôturer sa saison. Le premier avec ses jeunes partenaires du comité du Mont-Blanc et le deuxième en solitaire à l’occasion de la mass-start classique.
Deux médailles d’or qui sont venues conclure un hiver que le Haut-Savoyard aura commencé sur la FESA Cup. En effet, absent durant certaines périodes de la préparation estivale, le Mégevan mène un double projet qui lui demande quelques ajustements.
Depuis plusieurs mois, le fondeur de 31 ans prépare en effet son diplôme lui permettant de devenir guide de haute montagne. Des stages et formations qui ne lui ont pas permis de s’entraîner à plein régime l’été dernier : « Il s’est posé beaucoup de questions sur son avenir professionnel, à savoir quoi faire avec un projet qui est de passer le diplôme de guide de haute montagne. Il l’a passé et il l’a eu. On va dire que son double projet a beaucoup avancé », confie Thibaut Chêne à Nordic Magazine.
« Il a vraiment fait un très bon mois de janvier »Thibaut Chêne à Nordic Magazine
« Et paradoxalement, sa saison n’est pas si compliquée que ça. Elle est même presque surprenante par rapport à la trajectoire qu’il avait. Il a été dans un énorme questionnement, rappelle son coach en équipe de France. Il a fait une année avec la mononucléose et il a été éloigné pendant un an de la coupe du monde. »
Mais à force de travail et d’abnégation, Clément Parisse a réussi à décrocher son ticket pour la coupe du monde à la mi-décembre. « En fait, il avait tellement de choses de front mené que, là aussi, la cohérence et le projet étaient un peu dilués, explique le coach de 38 ans. Mais néanmoins, il est revenu très fort. Il a pu aller chercher une sélection en coupe du monde à Davos. Il a vraiment fait un très bon mois de janvier. »
Cependant, et alors qu’il se hisse dans la sélection tricolore pour les Mondiaux de Trondheim (Norvège), le double médaillé olympique est rattrapé par la maladie. « Il lui en a toutefois un peu manqué. Il manquait aussi d’entraînement et de fond de caisse. Ce qui fait que lorsqu’il a eu la grippe en janvier, ça a vraiment été très difficile pour revenir, regrette le Haut-Alpin. Il n’avait ensuite pas ses armes habituelles pour lutter aux Mondiaux. C’était frustrant car c’était le moment fort de l’hiver. »
« C’est sûr que c’est une année qui n’est pas du tout à son niveau mais, par rapport à la trajectoire initiale qu’il y avait, il y a quand même eu des choses intéressantes à voir. Maintenant, il faut surtout se mettre au clair avec son projet et savoir ce qu’il veut faire et comment il veut le faire, affirme Thibaut Chêne. Je pense que quand il aura la réponse à ces deux questions, on aura fait déjà un énorme pas en avant pour aller chercher de la performance. »
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