Ski de fond : Flora Dolci continue sa progression dans la hiérarchie mondiale
En 2023/2024, Flora Dolci était passée proche d’un tout premier podium sur la coupe du monde de ski de fond après avoir terminé quatrième de l’individuel skate d’Östersund (Suède) avec seulement 3 petites secondes de retard sur la troisième marche de la boîte.

Cette saison encore, la Française a rivalisé face aux meilleures fondeuses de la planète en skating. Sixième en Engadine (Suisse) à la fin du mois de janvier, la Haut-Alpine a également terminé neuvième du tout premier 50 kilomètres féminin aux Mondiaux de Trondheim (Norvège). « Elle a réalisé sa saison la plus consistante de sa carrière jusque-là, confirme Alexandre Pouyé à Nordic Magazine. Elle a montré un niveau de régularité et de constance en général sur l’ensemble de la saison et sur tous les formats. On peut aussi noter une belle progression en style classique. »
« Flora, c’est quelqu’un qui n’a pas pu beaucoup travailler le classique pendant des années à cause d’un mal de dos chronique. Elle s’est éloignée de ces problèmes-là et elle peut désormais mettre en place ce qu’il faut en course à pied également. Ce qui fait qu’on a vraiment vu une progression à ce niveau-là », se félicite le coach de la formation féminine.

« En skate, elle n’est pas sortie du top 12 et c’est quand même très intéressant et surtout quand tu vois la densité devant elle. Pour jouer tout devant, c’est extrêmement exigeant, admet le Savoyard. Cela donne quand même beaucoup de satisfaction. »
Et pourtant, la fondeuse de 25 ans en veut plus. Proche du top 3 à plusieurs reprises, la jeune femme veut découvrir les joies de s’y faire une place. « Il y a toutefois cette petite frustration de ne pas réussir à décrocher son premier podium qu’elle a traîné pendant une bonne partie de la saison, confie son entraîneur. Mais c’est aussi en faisant une saison comme ça qu’on se rend compte que ce n’est pas en courant après qu’il y a un premier podium qui arrive. Je pense que c’est vraiment un enseignement qu’elle a pris pour bien construire la suite. »
« Elle a fait des séances de préparation pour un 50 kilomètres vraiment difficiles pour tomber malade deux jours avant la course »Alexandre Pouyé à Nordic Magazine
« L’autre point « noir », ce sont les maladies. Elle est souvent malade et on bosse sur le côté immunité. Mais elle a souvent des maladies qui sont souvent très handicapantes et qui mettent du temps à passer, regrette Alexandre Pouyé. Cela nous éloigne parfois un petit peu du plan idéal. Elle n’a pas pu faire tout de ce qu’elle voulait et on doit toujours composer avec ça. »

« La déception, c’est aussi qu’elle est tombée malade deux jours avant le 50 kilomètres de Trondheim. Je pense que c’est la course qu’elle avait le plus préparé dans sa carrière. On avait fait vraiment une préparation sur plusieurs mois, détaille le Peiserot. Elle a fait beaucoup de concessions pendant tout l’hiver et elle a fait des séances de préparation pour un 50 kilomètres vraiment difficiles pour tomber malade deux jours avant la course. Elle a quand même couru car c’était son objectif et le point d’orgue de sa saison. »
« Je pense qu’elle a bien compris qu’en travaillant sur les fondamentaux et l’essentiel, elle pouvait devenir encore plus performante »Alexandre Pouyé à Nordic Magazine
C’est donc avec ambition qu’Alexandre Pouyé s’avance vers la nouvelle préparation qui débutera durant le mois de mai. « Cette année, je pense qu’elle a bien compris qu’en travaillant sur les fondamentaux et l’essentiel, elle pouvait devenir encore plus performante, estime-t-il. Elle va pouvoir continuer de bosser encore plus le haut du corps avec la poussée et le classique en général. Après, il y aura des objectifs tout au long de la saison, mais pour tout le monde, les Jeux olympiques seront l’événement numéro 1. »
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