Ski de fond : beaucoup de déception à Trondheim pour Lucas Chanavat
Cette saison, Lucas Chanavat sera parvenu à se hisser en finale d’un sprint à sept reprises sur la coupe du monde de ski de fond. Parmi ces dernières, le Haut-Savoyard aura même conquis trois podiums avec deux deuxièmes places et une troisième sur le sprint skate disputé en Engadine (Suisse).

Un bilan plus qu’honorable et qui aurait convenu à une grande majorité des athlètes présents sur le circuit. Toutefois, cet hiver, ce n’est pas l’objectif que s’était fixé le fondeur du Grand-Bornand (Haute-Savoie) : « Pour Lucas, c’est sûr que ça a été une année marquée par l’ambition d’être extrêmement performant sur les mondiaux de Trondheim. Il était obnibulé par ça. On a tout axé là-dessus », explique Thibaut Chêne à Nordic Magazine.
« Et forcément, ça n’a pas été la réussite qu’on voulait. Trondheim a vraiment coûté pour lui. On a pris une trajectoire où nous avons été à fond pour cet évènement, détaille le coach tricolore. L’ambition, c’était de battre une personne comme [Johannes Hoesflot] Klæbo qui, on le savait, serait à son top niveau. On savait que la tâche allait être immense mais il y avait cette ambition-là d’y aller et de tout jouer à fond sans avoir de regrets. Malheureusement, nous avons joué et nous avons perdu. »

Sixième sur les pistes norvégiennes, le solide skieur de 30 ans est une nouvelle fois passé à côté d’une médaille mondiale qui semblait lui tendre les bras. « C’est un certain échec par rapport à ce que l’on a fait car on en a trop mis. Il faut que l’on prenne encore le temps d’analyser où cela a pu dégénérer, analyse le Haut-Alpin. Mais on aura tout tenté. Nous étions en accord et on s’est donné les moyens de rivaliser. Mais au fond, le cheminement a été top. Lui et moi, nous nous sommes engagés à fond dans ce projet. »
« Il fait quand même trois podiums sur le circuit et il y a eu d’autres belles choses »Thibaut Chêne à Nordic Magazine
« Et comme on s’est manqué, on en oublie certaines choses. Il fait quand même trois podiums sur le circuit et il y a eu d’autres belles choses. En classique, il a souvent été en finale sans l’avoir vraiment travaillé, rappelle toutefois son entraîneur. Mais on reste sur un échec et il y a de la tristesse et de la déception. »

Désormais, la préparation de la saison olympique s’annonce également importante pour relever la tête et viser haut en classique également pour Lucas Chanavat. « C’est à nous de continuer de travailler. Là, pour l’instant, il faut vraiment prendre le temps de laisser dégonfler la déception. Je pense qu’il faut faire le vide et prendre le temps de construire des bases voire un projet peut-être, affirme Thibaut Chêne. On va revenir aux fondamentaux et sur des choses simples. Ce sera à nous de trouver les clés et il faudra retrouver le niveau qui est le sien face à la concurrence mondiale. »
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