Ski de fond : Mathis Desloges a réussi son premier hiver complet dans l’élite
Le 20 janvier 2024, Mathis Desloges terminait 58e d’une mass-start classique disputée à Oberhof (Allemagne). Ce jour là, le Français prenait son tout premier départ sur la coupe du monde de ski de fond. Un peu plus d’un an après, l’Isérois a bien évolué.

En effet, retenu en équipe de France A pour la préparation estivale, le fondeur de 22 ans a rapidement grillé les étapes. En début d’hiver, à Ruka (Finlande), il s’offrait déjà un premier coup d’éclat avec une excellente neuvième place décrochée sur une mass-start skate.
S’en est ensuite suivi un exercice 2024/2025 incroybalement régulier et une treizième place finale au classement général du circuit. « Mathis Desloges, c’était une grande première pour lui cette année. L’an dernier, il avait fait quelques courses sur la coupe du monde. C’était bon mais la marche est toujours un peu plus haute à ce niveau, explique Thibaut Chêne à Nordic Magazine. C’était peut-être celui qui arrivait avec le moins de certitudes sur ce circuit et il a vraiment répondu présent. »

Huitième du mythique Tour de Ski, le Dauphinois a ensuite continué d’impressionner au fil des semaines face au gratin mondial : « Sur les mois de décembre, janvier, février et les championnats du monde où il termine sixième du skiathlon, ça a été tout simplement vraiment incroyable. C’est une immense satisfaction », se félicite son coach.
« Je pense qu’il faut aussi savoir apprécier ce genre de performance »Thibaut Chêne à Nordic Magazine
« Après, c’est sûr qu’à force de faire tout sur les courses, il a été un peu malade le lendemain des Mondiaux. Malgré ça, il a quand même tenu le poste de dernier relayeur quelques jours plus tard, reconnaît le Haut-Alpin. Je pense que ça lui a quand même coûté en termes d’énergie et émotionnellement car il a terminé plus difficilement la saison. »

Malgré ces maladies, Mathis Desloges est entré dans la cour des grands et il a su s’y faire une place seulement un an après son titre planétaire sur la mass-start skate des championnats du monde U23 de Planica (Slovénie) et ses premiers pas dans l’élite.
« Je retiens quasiment les trois quarts de saison de très haut niveau. C’est une énorme satisfaction cette année. Je pense qu’il faut aussi savoir apprécier ce genre de performance. C’est notable. Pour l’instant, on n’est pas encore au niveau de podium en coupe du monde mais l’objectif, c’est de monter de nouveau sur une autre position, ambitionne l’entraîneur tricolore. C’est un athlète qui a un excellent niveau en distance dans l’histoire du ski de fond français. Ce qu’il a montré en étant encore U23, c’est très fort. »

Placé désormais à un important repos avant de remettre l’ouvrage sur le métier au mois de mai pour franchir un nouveau cap dans la hiérarchie mondiale : « On va consolider ce qui a été fait cette année. Il n’y a pas besoin de changer beaucoup de choses. On veut augmenter le niveau lors des « finish » et aussi en classique. Ca peut permettre de débloquer des choses très intéressantes », explique Thibaut Chêne.
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