Ski de fond : Victor Lovera prêt à franchir un cap dès cet été
Il y a tout juste un peu plus d’un an, Victor Lovera voyait les portes de l’équipe de France de ski de fond se refermer devant lui après un hiver en deçà des attentes. Depuis, le pensionnaire du Team Vercors Isère a retrouvé des couleurs en montant en puissance au fil de l’hiver passé. Dans le top 10 à deux reprises sur la coupe du monde la saison dernière, le Chartrousin a ensuite enchaîné les bonnes performances.

Auréolé d’une première sélection aux championnats du monde à Trondheim (Norvège), le fondeur de 24 ans s’était classé 21e du mythique 50 kilomètres. Des prestations de haute volée qui lui ont logiquement permis de retrouver les collectifs fédéraux ce printemps. Désormais, c’est dans le groupe A que le vainqueur du 40 kilomètres de La Transju’ va effectuer sa préparation estivale.
« Je suis très content de cette sélection. Ce n’était pas forcément un choix qui était évident pour moi parce que j’ai déjà été en équipe de France et ça n’a pas forcément toujours fonctionné, raconte-t-il à Nordic Magazine. Il y a quand même eu un moment de réflexion au cours de l’hiver où je me suis posé la question pour savoir si c’était le bon choix. »
« Cela donne envie de les rendre fiers et de s’entraîner pour aller gagner des médailles avec eux »Victor Lovera à Nordic Magazine
« Et finalement, il y a eu un déclic à Lahti. Là-bas, j’ai senti cette cohésion de groupe et ça m’a vraiment donné envie de vivre des choses et des émotions avec le groupe que ce soit les copains, le staff ou les techniciens, poursuit-il. Il y a vraiment un beau collectif et ça donne envie de les rendre fiers et de s’entraîner pour aller gagner des médailles avec eux. C’est un choix qui a donc été assez évident au printemps. Je suis très fier d’intégrer cette équipe de France A parce que tout d’abord, il y a un sacré beau groupe d’entraînement avec des athlètes qui ont de l’expérience, qui performent à haut niveau, et puis il y a aussi des copains que je connais depuis longtemps. »

Pour cet exercice 2025/2026, c’est aux côtés de Thibaut Chêne, entraîneur du collectif A chez les hommes, que Victor Lovera tentera de continuer sa solide ascension. « Je sens que la relation avec Thibaut va aussi très bien se passer. Il est bien à l’écoute et il comprend mon projet. C’était quelque chose qui était important pour moi, avoue l’Isérois. Comme je l’ai déjà dit, ça n’a pas forcément toujours fonctionné pour moi en équipe de France et cette année, j’essaie d’y aller avec une nouvelle approche suite à toutes les années d’expérience que j’ai pu avoir mais aussi tous les échecs aussi qui m’ont fait grandir. »
Un programme d’entraînement à nouveau « ambitieux »
Et même si son retour au sein du groupe tricolore le satisfait, le jeune homme ne veut toutefois pas perdre sa ligne de conduite : « J’essaie de garder mon cap et de faire ce que je pense être le mieux pour moi. J’essaie de croire en moi, de me faire plaisir et d’avoir confiance. Je pense que c’est vraiment l’essentiel. J’ai hâte de commencer l’entraînement avec les gars. Comme d’habitude, ça va être un programme d’entraînement qui va être ambitieux, avec beaucoup de volume, beaucoup d’intensité et de sacrés beaux stages », affirme-t-il.

« On commence avec trois semaines à Tignes et donc pas mal d’hypoxie. On ira ensuite à Font-Romeu et on enchaînera avec les courses en Norvège. Il va y avoir des beaux moments de vie avec le groupe. Et j’ai aussi déjà hâte d’être l’hiver prochain et de commencer sur la coupe du monde, déclare-t-il. Ce sera quand même nouveau pour moi. Je veux aussi réussir à passer des caps sur la coupe du monde en allant chercher mon premier top 5, voire mon premier podium. Il faudra être le plus régulier possible que ce soit en skate ou en classique. »
« L’objectif, c’est clairement les Jeux olympiques »Victor Lovera à Nordic Magazine
Mais l’année 2026 rime également avec saison olympique. En février prochain, sur les pistes de Val di Fiemme (Italie), Victor Lovera tentera de briller dans l’une des plus grandes échéances internationales de la carrière d’un sportif de haut niveau. « L’objectif, c’est clairement les Jeux olympiques. Évidemment, l’individuel skate des Jeux en Italie sera le gros objectif parce que c’est mon format favori. J’ai à cœur de performer là-dessus, ambitionne-t-il. Après, je viserai aussi d’autres courses, que ce soit le skiathlon, le 50 kilomètres classique ou même le relais masculin. Tout cela sera possible si le staff décide de me sélectionner pour répondre présent. »

Ambitieux et déterminé, l’étudiant de l’INP – Ensimag de Grenoble (Isère) se tourne désormais vers la reprise de l’entraînement avec envie. « Il y a encore beaucoup de choses à travailler, à peaufiner. Je veux devenir plus polyvalent, travailler sur mes défauts techniques et gagner en économie, affiche-t-il. La suite s’annonce belle et j’ai hâte de changer de dimension, mais aussi de passer un cap aussi. J’espère que je vais réussir à faire ça durant la préparation, tout en gardant mon projet, ma motivation et mon plaisir. »
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