Ski de fond : Thomas Joly et Gérard Agnellet décryptent le parcours de repli de La Transjurassienne
Vainqueur l’an dernier sur La Transju’Classic, Thomas Joly remettra son titre en jeu le 11 février prochain. Le lendemain, Gérard Agnellet tentera pour sa part de lever les bras pour la première fois sur la course. Les deux compétiteurs ont découvert ce lundi le parcours de repli annoncé qui reliera donc Lamoura (Jura) aux Rousses (Jura). Ils évoquent tous les deux leurs ambitions au micro de Nordic Magazine.
Pour le dernier à avoir remporté la cloche Obertino, ce n’est pas totalement une nouveauté : « Cela fait déjà quelques jours que je skie sur le parcours initial et les conditions se détériorent pas mal. Je me doutais que cela serait compliqué de le maintenir. Je ne suis encore jamais parti de Lamoura, mais je connais l’arrivée aux Rousses que j’ai déjà franchie sur la Trans’Jeunes. Je visualise bien le parcours et la montée dans la forêt du Massacre notamment », déclare le fondeur de 24 ans.
Même constat pour son aîné, qui s’alignera, lui, sur la course skate du dimanche : « Ce parcours m’inspire. Nous allons souvent dans le Jura avec l’équipe [Haute-Savoie Nordic Team] donc je vois où cela passe. L’arrivée aux Rousses peut être très sympa. Il peut y avoir du monde car c’est souvent l’un des endroits, avec la montée de l’Opticien, où il y a le plus de public. Une arrivée dans un village, c’est vraiment énorme ! »
Deux avis différents sur le nouveau tracé…
La solution de repli proposée par l’organisation, n’est pas le jardin préféré de Thomas Joly : « Ce parcours ne m’inspire pas vraiment. Il faut avouer que je suis assez fan du tracé initial. On sera sur un total de 47 kilomètres, donc une course qui se disputera en peut être à peine moins de deux heures. Je préfère les courses un peu plus longues. »
Pour Gérard Agnellet, cette boucle lui offre l’opportunité de s’exprimer comme il le souhaite : « Plus le parcours sera difficile, plus il peut me correspondre. Cela va être assez roulant même s’il y aura de quoi durcir la course. A voir aussi comment seront les conditions. Mais le dénivelé sera similaire mais avec 20 kilomètres de moins cette année. »
Adepte du circuit de la Ski Classics avec le Team Nordic Expérience Coste – Fromageries Marcel Petite, Thomas Joly ne manque pas d’idées à quelques jours du grand départ : « Je pense qu’il y aura des écarts avec pas mal de bosses tout au long du parcours. J’envisage de durcir la course en fonction de mes sensations. Si je suis bien, je peux le faire progressivement sur le long terme mais si des concurrents sont plus forts que moi, je vais patienter car j’apprécie aussi les sprints. Je pense que cela sera mieux d’avoir fait le travail un peu avant car la dernière ligne droite est courte. Il faudra être prêt à sprinter et avoir de bons skis car c’est une arrivée à haute vitesse avec un très gros finish. »
Jamais encore récompensé sur la mythique course populaire, Gérard Agnellet peut rêver du titre cette année : « Quel que soit le parcours, ce sont les fondeurs qui font la course. Il y aura un très bon niveau et un très beau plateau comme chaque année. Tous les teams seront là. Plein d’athlètes ont le même rêve et la même ambition qui est de remporter la compétition. Je pense que ce sont les athlètes qui décideront du scénario de la course. On verra comment cela va se passer ! »
… mais deux ambitions partagées
Thomas Joly sait qu’il faudra donc jouer placé et rester attentif durant les 47 kilomètres du parcours : « Cette année, la Transju’ sera « courte » avec des montées suivies de descentes rapides. L’arrivée est sinueuse, il faudra être vigilant et bien connaître les forces de ses adversaires le jour J pour mettre la bonne stratégie en place. J’ai la même ambition que l’an dernier qui sera de gagner. »
Une soif de la victoire partagée par le compétiteur de 30 ans : « Mes ambitions ne changent pas. Quand on prend le départ d’une course, c’est pour la gagner. Pour moi, terminer deuxième, c’est perdre. J’y vais pour la gagne. C’est important de tout mettre en œuvre pour essayer de la gagner. Cela ne sera pas facile. »
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