Ski de fond : le dernier hiver de Daniel Hediger…
Daniel Hediger, qui a disputé les JO de Lillehammer en 1994, est le consultant ski de fond à la RTS. A la fin de la saison, il abandonnera le micro après quatorze ans passées à commenter la coupe du monde, les championnats du monde et autres Jeux olympiques. « J’ai fait le tour, c’est le moment de passer le relais », confiait-il fin janvier dans les colonnes de L’Illustré.
Au même moment, tout comme le grand Dario Cologna, Jovian, son fils, raccrochera les skis à l’âge de 31 ans. La première course internationale du skieur vaudois remonte au 7 décembre 2006. C’était déjà un sprint disputé à Olten, dans le canton de Soleure. Andreas Waldmeier l’avait emporté devant le Canadien Devon Kershaw et le Français Roddy Darragon. Depuis, il a pris à 106 reprises le départ d’une course en coupe du monde. Il était présent aux JO de Sochi en 2014, à ceux de Pyeongchang en 2018 et vient de courir sur le site de Zhangjiakou (Chine).
… et de son fils Jovian
« Trois Jeux olympiques, cinq championnats du monde, des finales individuelles et en team sprint, un podium mémorable avec Fugi [Roman Furger] et diplôme olympique ce jour avec Buma [Jonas Baumann], des litres de sueur, des hauts et des déceptions, une superbe complicité avec son cousin Erwan [Kaeser] », énumère le paternel dans un message publié sur Facebook.
Daniel Hediger a tout vécu par procuration. Il a tout commenté. Tout analysé. Sans traitement particulier. A l’antenne, l’expert est resté professionnel, même si on imagine que son cœur s’est parfois emballé. Avant que le rideau ne tombe, il a tenu à dire combien il était fier de tout ce que son fils avait accompli.
« Merci Jovian pour tous ces moments de sport d’une grande valeur sportive et humaine. Tes parents et ta famille sont admiratifs au moment de prendre congé avec ce qui fut ta vie jusqu’à ce jour. Beaucoup d’émotions évidemment, mais pas de nostalgie car tu as un avenir, différent mais prometteur. Reste le même », écrit-il.
Deux générations, deux époques pour le ski de fond de haut niveau, mais une passion commune. Et si Daniel passait le relais au jeune skieur de Bex (Vaud) pour les commentaires à la télévision suisse romande. Récemment, toujours dans L’Illustré, il répondait : « Ce n’est pas moi qui décide. » Mais l’envie était là. Pour tous ceux qui ont accompagné Jovian Hediger, ce serait en tout cas une belle opportunité de ne pas le perdre de vue. Et de continuer encore un peu l’histoire.
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