Anna Dyvik : en route pour Pékin
La fondeuse suédoise Anna Dyvik a enfin donné une explication sur son intégration infructueuse dans son équipe nationale. Il y a trois ans, elle a fait appel à Anneli Oestberg, entraîneur mental pour comprendre le fonctionnement de son cerveau. Elle a avoué avoir des problèmes de sommeil, d’anxiété et des traits de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).
« Je pense que c’est très important pour les jeunes de voir qu’il n’y a pas de danger si parfois on se sent un peu mal. C’est important de montrer que tout n’est pas rose tout le temps », dit-elle à la SVT.
Dorénavant, Anna Dyvik sait comment se servir de ce cerveau qui ne s’arrête jamais : « Avant, je ne voyais que le négatif, mais maintenant, je suis concentrée sur le positif. Je suis très rapide d’esprit et désormais je comprends pourquoi j’ai ce petit plus sur la fin d’un sprint qui me permet d’analyser l’option la plus juste ».
Un entraînement loin de l’équipe suédoise
Le déclic arrive lors des championnats de Suède, en février 2021. Anna Dyvik est au bout : « J’ai l’impression de ne plus pouvoir supporter les questions sur la coupe du monde. Je ne veux pas me tenir là et retenir mes larmes avant et après les courses » confiait-elle à nos confrères scandinaves. Elle finira sa saison sur des courses FIS exclusivement dans son pays natal.
Trois mois plus tard, la décision est prise : elle s’entraînera seule. Fini les sessions avec Frida Karlsson, Ebba Andersson ou Maja Dahlqvist qui font partie du gratin mondial. Le résultat final est celui attendu : « Cela faisait beaucoup. La philosophie d’entraînement de l’équipe n’était pas optimale pour moi et ne me convenait pas. Pourtant, j’ai vraiment essayé. Et finalement c’était super cool comme préparation ».

Objectif Pékin réussi
En s’entraînant seule, Anna Dyvik souhaitait avoir la préparation la plus optimale possible pour obtenir son billet pour les Jeux olympiques. Chose faite ! Le 30 décembre, deux jours après sa 5e place sur le sprint de Lenzerheide (Suisse), la fédération suédoise annonce sa qualification pour Pékin (Chine). Elle décide alors de quitter le Tour de Ski pour rentrer chez elle à Falun (Suède) et préparer cet évènement avant de rejoindre le reste des sélectionnés à Livigno (Italie).
« C’est un honneur de faire partie de l’équipe nationale suédoide de sprint. J’en suis très fière », déclarait-elle à la SVT Sport avant de parler de son approche des Jeux olympiques : « Je veux vraiment sentir que je m’amuse. Je me sens bien et forte physiquement et mentalement ».
Le 8 février 2022, elle sera sur la ligne de départ du sprint libre de Pékin.
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