Ski de fond : le ski c’est fini à la Perdrix, cœur du Haut Saugeais Blanc
Après 40 hivers à développer et promouvoir les activités nordiques sur les hauteurs franco-suisses du Haut-Doubs, l’association Le Haut Saugeais Blanc n’est plus en mesure de continuer sa mission, annonce-t-elle ce mercredi sur ses réseaux sociaux. Ainsi, le site nordique est contraint de fermer définitivement ses portes.
« Adieu la glisse et la liberté dans les grandes combes immaculées et sous les sapins enneigés, écrit d’abord l’association, adieu les montées d’adrénaline sur la piste de luge, adieu les milliers de sourires et de rires d’enfants évoluant au milieu des cristaux de neige étincelants, adieu le réconfort et la douceur d’une crêpe ou d’un vin chaud au milieu de ses amis et de sa famille… adieu… »
Et d’explication la raison de cette fermeture : « Le refus de passage des pistes exprimé par une petite poignée de propriétaires/exploitants. Depuis deux ans, la tension va grandissante concernant l’activité hivernale du site. En effet, la renommée et l’engouement populaire suscités par le site nordique en ont fait un moyen de pression idéal pour certains mécontents du système afin d’exprimer leur opposition aux politiques des différentes collectivités impliquées. »

« L’hiver dernier, la crise s’est accentuée suite à la création d’une commune nouvelle sur notre secteur. Les menaces ont pris corps et sont devenues des actes concrets mettant alors en danger non seulement le modèle de fonctionnement du site mais aussi l’ensemble des usagers et pratiquants, est-il précisé. En juin, éprouvé par ce harcèlement continu et dans une tentative de dépersonnification des problématiques, notre président et responsable du site a annoncé son départ à l’automne. La situation et les rancœurs sont malheureusement restées inchangées. »
Et de continuer : « Il est important de mentionner que les quelques reproches faits à l’association pour l’exploitation du site nordique sont anecdotiques ou solutionnables. La majorité de la rancœur exprimée l’est contre des organismes dont ne dépendent pas directement ni l’association ni les activités nordiques. Dans cette situation toxique où toute tentative de dialogue devient impossible, il est évident que l’association ne peut pas décemment engager des salariés, des bénévoles et encore moins des pratiquants sur des terrains où une telle hostilité est démontrée. C’est donc les trois quarts du domaine nordique qui deviennent inexploitables, dont les parties les plus intéressantes en termes d’enneigement et les plus stratégiques. »
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