Ski de fond : une saison riche en apprentissage pour le comité du Dauphiné
Sur le devant de la scène lors des championnats de France de Bessans (Savoie) avec notamment le titre de Charly Deuffic chez les juniors, la section ski de fond du comité du Dauphiné a clôturé en beauté un hiver marqué par le manque d’enneigement sur le plateau du Vercors ainsi que la Chartreuse.
La mise en route, en revanche, a parfois été plus difficile pour certaines catégories : « Les U16 ont très bien marché. Il y a eu de belles choses chez les U20 féminin comme garçons où Charly Deuffic est allé aux championnats du monde. Mais cela n’a pas fonctionné du tout pour les U18, regrette Michaël Gamby, le coach dauphinois, pour Nordic Magazine. On s’attendait à des podiums et cela ne l’a pas fait. Certains ont eu des soucis de santé avec des maladies à répétition. Cela n’arrive pas par hasard. Avec cette expérience, nous avons appris à mieux gérer le retour d’entraînement. On ne savait pas assez faire cela. »
Désormais, le coach et ses athlètes semblent prêts à se lancer dans une nouvelle saison, portés par l’expérience accumulée l’hiver passée. « Cela n’a pas fonctionné sur les courses, mais nous avons beaucoup appris par la même occasion. Nous sommes désormais armés pour gérer ces situations. Cela fait pas mal de temps que j’entraîne et je me sens prêt à relever ce nouveau défi pour faire une saison pleine avec tout le monde. Cela me tient à cœur », explique-t-il.
Une fin de saison tambour battant
A quelques semaines des championnats de France, les fondeurs dauphinois ont su trouver un nouvel élan en remettant l’ouvrage sur le métier. « En mars, nous avons fais un stage à Bessans alors cela ne nous arrive jamais. De la mi-mars à cette échéance, nous avons un peu surfé sur cette vague. L’impact sur le groupe est énorme en terme d’ambiance et de qualité de travail. Il s’est vraiment passé quelque chose. Le groupe a mûri et je pense que cela va être vraiment intéressant l’an prochain. Chaque athlète va être au service du groupe, mais aussi de lui-même. Pour moi, ce groupe avait une histoire à vivre et il l’a vécu. Maintenant, il continue de se construire », indique avec enthousiasme Michaël Gamby.
Même si l’enneigement n’a pas été au rendez-vous tout au long de l’hiver, l’entraîneur dauphinois ne veut pas se cacher derrière cet aléa climatique qui a impacté quelques massifs cette saison. « Nous sommes un comité où nous bougeons très peu pour les stages. Nous sommes allés à Bessans et nous n’avons pas les moyens d’aller ailleurs. Nous ne pouvons pas non plus skier plus tôt. Le manque de neige a impacté nos entraînements, mais ce n’est pas une excuse. Cela joue sur la qualité d’entraînement, la motivation et la fatigue que cela entraîne d’aller chercher la neige ailleurs. Cela a une influence mais ce n’est pas pour cela que cela n’a pas marché. »
« On ne va pas se presser et faire les choses dans l’ordre »Michaël Gamby à Nordic Magazine
Depuis quelques jours, les fondeurs sont déjà de retour à l’entraînement et la préparation du comité du Dauphiné s’organise déjà : « Nous sommes dans les starting-blocks pour préparer la saison prochaine. Les émotions vécues à Bessans ont soudé ce groupe. Cela donne envie de recommencer. Il y a de l’envie. Je pense que nous sommes sortis de l’été dernier trop peu frais. Cette année, on va alléger un peu la charge de travail. On ne va pas se presser et faire les choses dans l’ordre. Nous avons de super candidatures de jeunes pour l’an prochain. Elles sont nombreuses et ce n’est pas toujours le cas. C’est très bon pour l’homogénéité du groupe », estime Michaël Gamby.
Alors que les groupes juniors s’apprêtent à disparaître des schémas fédéraux, le coach du groupe dauphinois pourra compter sur un soutien de poids : « L’arrêt des groupes juniors va faire que l’on va devoir plus skier cet automne. Je ne sais pas si on va y arriver, mais il va falloir. Les stratégies d’entraînements seront différentes pour les U20. Notre travail avec le Team Vercors Isère va s’amplifier. Nous discutons ensemble en ce moment pour que nos jeunes puissent s’entraîner ensemble, révèle-t-il. Cela nous paraît logique. Au sein de l’encadrement du comité et du team, nous formons une bonne bande où l’on s’entend tous bien. Nous bossons bien et cela nous motive forcément. »
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