Ski de fond : les fondeurs de Thibaut Chêne vont se tester à Prémanon
Ce lundi, les athlètes du collectif A de l’équipe de France de ski de fond ont débuté leur deuxième stage de la préparation estivale. Après avoir passé plus de deux semaines en altitude à Tignes (Savoie) à la fin du mois de juin, les fondeurs se retrouvent cette fois-ci à Prémanon, dans le Jura.
Un traditionnel passage par le Centre national de ski nordique et de moyenne montagne (CNSNMM) où les Bleus ont l’habitude de s’entraîner depuis maintenant plusieurs années. Sur place, l’entraîneur du groupe tricolore Thibaut Chêne évoque le programme de ses athlètes dans les jours à venir au micro de Nordic Magazine. Entretien.
- Vous voilà désormais à votre deuxième stage de l’été avec votre équipe. Avec quelles intentions le débutez vous ?
On commence un deuxième stage de quinze jours. Après dix-sept jours à Tignes en altitude, on veut profiter des bénéfices de ce stage pour travailler sur Prémanon. En Savoie, on a construit une base physique solide. Là, on va travailler avec les infrastructures que l’on a à notre disposition et l’on va surtout axer sur les hautes intensités.

- Au Centre national de ski nordique et de moyenne montagne (CNSNMM) de Prémanon, on imagine que vous allez pouvoir utiliser différents outils pour tester vos athlètes…
Le thème du stage est de profiter de toutes les installations et infrastructures de Prémanon pour peaufiner notre préparation et travailler à haute vitesse. On commence par deux jours de travail sur le tapis. On effectue différents tests en compagnie de Jonas Forot [responsable scientifique du CNSNMM, NDLR] et du pôle scientifique présent sur place. Le but est de tester les athlètes sur différents paramètres comme la physiologie et la technique.
« Ce cycle va nous permettre de préparer les quinze jours que nous aurons en Norvège »Thibaut Chêne à Nordic Magazine
- Après ces deux premiers jours de tests, quel sera votre programme ?
Derrière, on va profiter de la piste de Prémanon pour travailler différentes allures. On terminera notre stage par un sprint. Cela permet aussi de prendre des marques en sprint classique sur la piste qui accueillera la coupe du monde l’an prochain. Cela fait sens d’effectuer ce genre de travail. On va également sillonner les routes ici qui sont assez vallonnées. Cela va nous permettre de cibler un axe de travail important qu’est la poussée.
On prépare aussi par ce biais la longue distance de la Toppiddretsveka. On pourra également collaborer avec l’équipe B de Mathias Wibault. On fera des intenses en poussée ensemble et également le sprint de fin de stage. Ce cycle va nous permettre de préparer les quinze jours que nous aurons en Norvège et où il y aura les premières courses de l’été. Il y a un cheminement et une suite logique entre chaque stage.

- Avant le stage de Tignes (Savoie), vous indiquiez dans nos colonnes vouloir « monter les curseurs », est-ce encore le cas sur ce regroupement ?
On monte les curseurs sur le travail de volume mais aussi sur celui en haute intensité. On augmente aussi ces derniers dans l’exigence et l’intensité que l’on met à l’entraînement.
- Comment trouvez-vous votre groupe à un stade important de la préparation estivale ?
On est sur le mois de juillet et cela fait quand même six semaines que ça encaisse. Forcément, il y a une certaine fatigue à gérer. On a des charges de travail assez hautes depuis un petit moment. On va continuer sur ce plateau jusqu’à fin septembre. Il faudra aussi gérer les premières chaleurs.
« On voit qu’il y a toujours ce plaisir de se retrouver »Thibaut Chêne à Nordic Magazine
On voit qu’il y a toujours ce plaisir de se retrouver et faire quinze jours ensemble. Cette émulation du groupe permet de faire passer les charges d’entraînement qui sont fortes.
- On entend d’ailleurs régulièrement les athlètes parler de l’importance du mois de juillet dans l’entraînement d’été. Comment l’expliquez-vous ?
Pour moi, c’est un héritage culturel de l’hiver. Les gens ont été élevés avec les vacances scolaires en juillet, août. Et cela permet donc de s’entraîner plus sur ces mois-là car il n’y a pas d’école. Maintenant, on fait des plateaux qui vont de juin à fin septembre même si ces deux mois restent marqués. Nos athlètes courent l’hiver et sont donc aussi souvent marqués par la chaleur.
A lire aussi
Les cinq dernières infos
- Ski nordique | Championnats du monde 2031 : la candidature de Ramsau et Bischofshofen tombe à l’eau
- Biathlon | Ski de fond : Anaïs Bescond et Maurice Manificat élus à la commission des athlètes de haut niveau du CNOSF jusqu’en 2029
- Saut à ski : Thomas Thurnbichler devient coach de l’équipe B d’Allemagne
- Biathlon : Johannes Dale-Skjevdal va devenir papa
- Biathlon | Un premier stage de trois jours programmé à partir du 12 mai à Prémanon : la reprise approche pour l’équipe de France
Articles similaires
