Ski de fond : les Français s’en prennent à la FIS
C’est un message qui a fait réagir le monde du ski de fond. Sur son compte Instagram, Richard Jouve a révélé, via une capture d’écran, le temps de trajet menant les Bleus de leur hôtel jusqu’au site de compétition dans le Val Müstair (Suisse). Plus de 45 minutes de trajet, si le trafic le permet, que les Bleus ont eu du mal à avaler. Le vainqueur sortant du petit globe de cristal du sprint évoquait même les premiers jour du Tour de Ski comme « une catastrophe » sur ses réseaux sociaux.
A l’initiative de ce coup de gueule, le fondeur de 28 ans n’a pas voulu s’étaler sur le sujet. Mais ses compatriotes Clément Parisse et Lucas Chanavat sont montés au créneau au micro du média norvégien Nettavisen pour faire part de leurs opinions. Le Bornandin, sixième du sprint skate en Suisse, n’a pas hésité à parler « d’une injustice » : « J’ai l’impression que c’est toujours pareil. C’est toujours nous qui devons rester dans les hôtels les plus éloignés. Bien sûr, nous ne sommes pas l’une des plus grandes nations, mais nous sommes toujours parmi les meilleures. C’est donc, parfois, un peu injuste », déclarait-il à nos confrères scandinaves.
Pour le fondeur du ski club de Megève (Haute Savoie), avec ce long temps de transport, c’est toute la journée de l’équipe qui est bouleversée. Le Français cite l’exemple du déjeuner obligatoire sur place : « Il n’y a pas de problème pour ceux qui arrivent en premier. Mais pour ceux qui arrivent en retard, c’est un souci. C’est dommage. Nous ne pouvons pas blâmer les organisateurs de préparer autant de nourriture qu’ils le pouvaient mais c’est embêtant que cela n’ait pas suffi à tout le monde », expliquait le natif d’Evry (Essonne).
Le soutien d’Emil Iversen
Les Français n’ont pas été les seuls à remarquer ces différences entre les équipes nationales. C’est Emil Iversen qui a pris à son tour la parole pour Nettavisen : « Val Müstair a probablement un petit défi à relever. Vous n’avez pas vraiment l’impression d’être proche de tout quand vous y êtes. Il n’y a pas beaucoup d’hôtels et c’est difficile. Il y a un petit inconvénient à être là », avouait le distanceur norvégien lors qu’il a été questionné sur le sujet.
Sur l’étape du Val di Fiemme (Italie) où se déroulent en cette fin de semaine les dernières épreuves du Tour de Ski, la situation semble s’être améliorée : « Nous nous rapprochons de plus en plus du stade à chaque course de coupe du monde. Maintenant, c’est mieux. Nous séjournons dans un très bel hôtel à Val di Fiemme », racontait Lucas Chanavat. Mais le sprinteur n’est pas totalement résigné concernant une possible évolution dans les années à venir : « Nous espérons simplement que cela s’améliorera à l’avenir », ambitionnait le tricolore.
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