Ski de fond : Margot Tirloy arrive en équipe de France A et B
Alors qu’elle fêtera son vingtième anniversaire le 19 mai prochain, la tricolore Margot Tirloy a été intégrée, ce printemps, à l’équipe de France féminine de ski de fond A et B. Si elle n’a pas encore disputée en FESA Cup chez les seniors ou encore de coupe du monde, la fondeuse de La Clusaz (Haute-Savoie) a survolé la saison passée sur le circuit U20 de la FESA Cup.
Il y a quelques jours, alors que ses vacances en République dominicaine se terminaient, Margot Tirloy a répondu aux questions de Nordic Magazine. Entretien.
- Quand avez-vous appris votre nomination en équipe de France B de ski de fond, dans un groupe fusionné avec les A ?
J’ai appris ma sélection en équipe de France A/B une semaine avant l’annonce des groupes. Vincent [Vittoz] m’a appelé pour me dire que j’étais prise dans le collectif. J’étais trop contente ! Je m’y attendais, mais pas trop, je n’étais pas sûre de moi.

- Le collectif, cet été, est commun entre les fondeuses de l’équipe de France A et B. Vous allez faire tous les stages ensemble et vous allez, vous personnellement, vous entraîner avec les meilleures françaises pour la première fois. Est-ce un gros pas en avant ?
Quand il m’a dit qu’on allait s’entraîner avec les A, je me suis dis que ça allait être trop bien et qu’elles allaient m’apporter plein de choses. Elles ont trois fois plus d’expérience que moi et je n’ai qu’à apprendre d’elles ! L’année dernière, en Excellence 2030, j’étais avec des jeunes et c’était un peu moi qui menait le groupe. Là, c’est moi la plus petite donc je vais pouvoir m’aider de toutes les grandes au-dessus du moi.
« Cela va donc me changer, mais c’est bien d’avoir du changement au bout d’un moment ! »Margot Tirloy à Nordic Magazine
- D’autant que vous aurez deux coachs, Alexandre Pouyé et Vincent Vittoz, pour vous driver à chaque stage…
Cela change énormément de choses ! Avoir un entraîneur, c’est trop bien, mais avec deux tu peux faire beaucoup plus de choses. Surtout, on a deux points de vue différents, ce que je trouve hyper intéressant. Personnellement, depuis mon entrée au comité, j’avais toujours eu le même coach, Damien Tarantola. Cela va donc me changer, mais c’est bien d’avoir du changement au bout d’un moment !

- Tout va très vite pour vous ces dernières années puisque vous voilà déjà en groupe A/B à presque 20 ans après une saison couronnée de succès en FESA Cup juniors. Comment le vivez-vous ?
Je gagne confiance en moi ! J’évolue sur des groupes différents et en niveau, mais aussi sur l’entraînement. C’est grâce à ça, aussi, que j’ai fait une grosse saison cette année. La première année, j’ai pu prendre de l’expérience sur ce circuit et, là, j’avais mes bases et j’ai pu me donner à fond. Rester dans les collectifs et monter en B cette année, c’est trop bien ! Je passe cette fois en seniors, et donc en U23. Cela fait un peu peur, mais j’ai vu cet hiver que les filles dans ce cas comme Léonie Perry s’en sont bien sorties. On verra donc ce que ça donne !
« Ce serait le rêver d’aller aux JO 2026, mais ce n’est pas la priorité pour moi »Margot Tirloy à Nordic Magazine
- La coupe du monde est-elle la prochaine étape ?
C’est clairement un objectif pour la saison prochaine. J’aimerais vraiment accéder à ma première coupe du monde. Malheureusement, il n’y en aura pas en France donc il faudra aller la chercher sur les FESA Cup ! Cela va être intéressant d’autant que je vais m’entraîner avec des filles qui y sont déjà. L’exemple de Léonie Perry me fait rêver et donne envie de faire pareil !

- Et pourquoi pas, si les planète s’alignent, rêver à une sélection pour les Jeux olympiques de Milan/Cortina 2026…
[Elle rigole] C’est délicat ! Ma famille l’espère, mais je sais que ça va être compliqué. Je vais tout faire pour aller chercher ça, mais si n’y vais pas, je viserais assurément 2030, à la maison à La Clusaz ! Ce serait le rêver d’aller aux JO 2026, mais ce n’est pas la priorité pour moi. Il faut que je gravisse les échelon un par un et j’essaye de ne pas me projeter là-dessus, mais plutôt sur les Mondiaux U23 prévus en Norvège.
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