Ski de fond : beaucoup de virages dans la descente
Les athlètes n’auront pas froid championnats du monde d’Oberstdorf. Selon le bulletin météo de la patronne de la Fédération russe de ski de fond (FLGR) Elena Vyalbe, « il fait très chaud, plus de 15 degrés, aucune vague de froid n’est prévue, il ne gèle pas la nuit. Personne n’aime une telle température, à part le public, mais il n’y en aura pas cette année. »
« Les courses vont toutes être à 13 heures. Il va faire très chaud et cela ne va pas beaucoup glisser », confirme Alexandre Rousselet, entraîneur des distances de l’équipe de France à Nordic Magazine. Sans parler de la piste, dure à l’ombre, qui change totalement d’aspect sur les parties ensoleillées.
« Le tracé de la distance, on le connaissait, mais il y a eu quelques changements qui le rende encore plus exigeant », indique par ailleurs le coach tricolore. C’est qu’après une bonne ascension, les fondeurs s’engagent dans une belle descente avec beaucoup de virages. « Il est important de choisir les bonnes trajectoires pour éviter la pire neige », explique l’expert NRK Fredrik Aukland.
A la télévision norvégienne, le Finlandais Iivo Niskanen et le Norvégien Hans Christer Holund ont eux aussi souligné la nécessité d’être bien concentré sur cette partie très technique du parcours. « Pour nous les Français, je ne pense pas que ce soit un point particulier au niveau de l’engagement. Il y a une part de risque, mais pas plus ici qu’ailleurs », assure néanmoins le Pontissalien.
« Techniquement, il faudra juste lever les jambes plus que d’habitude ! »
Dimanche, lors d’un chrono test auquel ont participé les Français, des Russes sont tout de même tombés. Sergey Ustiugov a chuté dans un virage et s’est blessé au dos et à l’épaule. Denis Spitsov s’est rapé la peau, Sergey Ardashev a été touché à la lèvre.
Cela ne devrait toutefois pas freiner les ardeurs des skieurs en quête de médailles. « Il ne faut pas en avoir peur, juste avoir conscience que c’est difficile. On va maintenant miser sur la fraîcheur », encourage Alexandre Rousselet.
Il rappelle enfin que les derniers championnats du monde qui se sont déroulés en 2019 à Seefeld avaient également vu le mercure grimper. « Les athlètes le savent et il y en a qui le prennent mieux que d’autres, indique-t-il. Il n’y a donc pas plus de questions à se poser. Techniquement, il faudra juste lever les jambes plus que d’habitude ! ». [rires].
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