Ski de fond : les confidences des Français
Vendredi, les fondeurs tricolores ont découvert ce que cela faisait de disputer une manche de la coupe du monde à la maison à l’occasion de l’individuel skate des Rousses (Jura). Sur les pistes prémanonières, ils ont tous vécu une magnifique expérience qu’ils ont raconté à Nordic Magazine une fois la ligne d’arrivée passée.
Simon Vuillet : « J’avais envie de pleurer »
« C’était incroyable ! Au début, il y avait tellement de monde que j’avais envie de pleurer. J’avais les jambes dures, c’était compliqué sur la piste, mais l’ambiance était incroyable. Pour une première, je ne pouvais pas rêver mieux. Je n’ai vraiment pas l’habitude de courir avec autant de public, cela faisait bizarre, mais c’était un grand plaisir et un moment extraordinaire dont je me souviendrai toute ma vie. J’espère que je serai plus libéré sur le sprint de samedi. »
Jules Chappaz : « Une grosse et belle journée »
« Jusqu’à arriver à l’échauffement, je n’avais pas vraiment réalisé ce que cela changeait de courir en coupe du monde en France. J’étais ouvreur à La Clusaz en 2016 et j’ai l’impression d’avoir eu beaucoup plus d’émotions à ce moment-là qu’en tant que coureur. C’était vraiment une grosse et belle journée que j’espère encore revivre ! »
« Sur les sensations, je pense que c’est ma meilleure distance de l’année. Je paye un petit peu le désentraînement de l’année dernière avec ma blessure [à la malléole, NDLR]. Je construis petit à petit et c’était important pour moi d’être au départ de cette course. Le sprint classique, c’est l’objectif du week-end. Je veux aller y chercher une grosse performance, comme à Ruka. »
Théo Schely : « C’est forcément un rêve »
« J’ai rêvé de cette coupe du monde en France quand j’étais jeune en regardant celle de La Clusaz, donc c’est forcément un rêve d’y être cette année ! Cela met une petite pression supplémentaire parce qu’on sait qu’on court pour nous et le public. J’avais les jambes lourdes et je manquais un peu de rythme parce que cela faisait un moment que je n’avais pas fait ce genre d’effort en skate. Je suis tombé malade après le Tour de Ski, mais je monte en puissance. »
Renaud Jay : « Je suis en forme »
« Je prenais surtout le départ pour profiter de l’ambiance et entrer dans ce week-end de coupe du monde en prenant la température ! Je n’avais pas forcément d’attente de résultat, mais, comme je m’entraîne toute l’année ici, je savais exactement les caractéristiques de la piste. J’ai réussi à faire un gros premier tour pour aller chercher Clément Parisse qui était devant moi dans son deuxième tour. On a fait un tour et demi ensemble. Je ne savais pas trop où j’en étais dans la course et on m’annonce sixième au dernier bouclage ! J’ai donc tout donné et c’est mon meilleur résultat en distance. Cela veut dire que je suis en forme. Je savoure cela avant le sprint ! »
Victor Lovera : « J’ai profité les deux premières minutes »
« Je suis super content ! J’avais du mal à réaliser, je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je fais une super course. Il y a un cap de passé, mais j’étais très peu stressé et content d’être là. J’ai profité les deux premières minutes, après j’étais dans le dur. »
Arnaud Chautemps : « Un grand plaisir de pouvoir skier devant le public français »
« L’objectif était de prendre des bonnes sensations parce que j’ai connu un début d’hiver difficile. C’était compliqué mentalement et physiquement. Je n’ai pas trop trouvé d’explications à cela, mais j’ai pris le temps de me reposer et de me refaire une santé pour arriver frais ici. Vingt-cinquième, cela montre que la forme revient bien. J’ai pu me faire mal, c’est une bonne chose. C’était un grand plaisir de pouvoir skier devant le public français ! »
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