Ski de fond : un top 10 pour Victor Lovera
Victor Lovera n’est pas prêt d’oublier ce 17 janvier 2025. Au Stade des Tuffes de Prémanon (Jura) qui accueille ce week-end une étape de coupe du monde de ski de fond, il a terminé l’individuel skate en 7e position, à moins de trente secondes du vainqueur, le Norvégien Iver Tildheim Andersen. Meilleur Français, il ne découvrait pas l’exercice. Il y a deux ans, il était déjà présent aux Rousses lors de la première venue de l’élite mondiale en Franche-Comté. Sur le même format, il avait fini 27e, son meilleur classement jusqu’ici à ce niveau à titre individuel.
Cette expérience l’a peut-être aidé à appréhender la compétition avec sérénité. « J’étais hyper détendu, comme souvent ici. De toute façon, je n’avais rien à perdre », confie-t-il à Nordic Magazine. Il n’a toutefois pas pris le départ en dilettante. Au contraire, le sociétaire du Ski Nordique Chartreuse était prêt dans sa tête. « Ça faisait deux semaines que je ne pensais qu’à ça », sourit-il.

C’est donc un jeune homme de vingt-quatre ans préparé et motivé qui s’est élancé. « Une course comme ça, il y a tellement d’attente, tellement d’envie. Hier, je me sentais vraiment bien, même si j’ai eu des petites douleurs au dos », raconte-t-il.
Victor Lovera avait revêtu la combinaison de l’équipe de France. Mais il n’appartient pas aux effectifs fédéraux, tout comme Arnaud Chautemps. « Clairement, nous, on n’a rien à perdre. C’est que de l’envie, c’est que du plaisir. On est trop contents d’être là. On sait que ça va être une course de fou, qu’il y aura le public, qu’il fait beau. Il n’y a pas de quoi stresser. Donc non, aucun stress », insiste-t-il.
Je me suis dit,
si un jour il faut se faire mal,
c’est aujourd’hui.Victor Lovera
Quand il a quitté le portillon, ce sont les encouragements des spectateurs qui l’ont marqué. « Le deuxième tour a été hyper dur, poursuit-il. Et le troisième tour, j’ai tout donné. Je me suis dit, si un jour il faut se faire mal, c’est aujourd’hui. Mais tu n’as plus mal quand tu n’entends que le public. Et tu pousses, tu pousses. C’est le petit supplément d’âme qui fait que tu peux aller vraiment chercher la douleur. »

Le Dauphinois ne s’attendait toutefois pas à intégrer le top 10. Aux intermédiaires, il y avait trop de bruit pour qu’il capte la moindre information. Personne ne lui a donc annoncé qu’il allait pouvoir prendre place quelques instants sur la chaise tant convoité du leader. Pourtant, en ce début d’année, il se sait en forme : « Ça fait un mois et demi que je dis à mon coach que je me sens bien, il n’y avait pas de raison que ça ne marche pas. Je savais que je pouvais le faire. Il me fallait une piste dure, comme aujourd’hui. Et puis on avait des super skis, il y a tout le staff qui se donne à 100%. »
Victor Lovera pourrait chanter à tue-tête le tube du début des années 2000 de Lorie. Car le compétiteur a résolument choisi d’adopter la Positive Attitude cet hiver. Plus sérieusement, il veut goûter la chance qu’il a et profiter de chaque moment. « Cette année, j’essaie de prendre les courses les unes après les autres, en me faisant plaisir, confie-t-il. Et ça marche. Le plaisir, c’est le plus important, je pense.»
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