SKI DE FOND – Le nouvel entraîneur du groupe U23, Mathias Wibault, réunit ses troupes cette semaine à Prémanon. Avec Emmanuel Jonnier avec qui il entend former un duo de coachs, il va pouvoir constater où en sont les athlètes en cette période post-confinement.
Le début du printemps aura été bien chargé pour Mathias Wibault. Déjà, une petite fille est venue agrandir le foyer. Son épouse, Anouk Faivre-Picon, a en effet donné naissance à Stina, le 8 mai dernier. Ensuite, le fondeur qui a raccroché les skis au printemps 2016 a débuté un nouveau travail. C’est dire que le confinement n’a pas été que contemplatif pour celui qui a notamment porté les couleurs du Haute-Savoie Nordic Team.
Entraîneur ski de fond/biathlon du comité départemental de ski du Doubs, il succède à Christophe Perrillat à la tête des U23 de l’équipe de France. Le groupe est composé d’un côté d’athlètes confirmés qui ont déjà goûté à la coupe du monde et qui ambitionnent de retrouver l’élite mondiale et, de l’autre, de plus jeunes skieurs pour lesquels la FFS nourrit de grands espoirs.
Duo avec Emmanuel Jonnier
Se croisent ainsi Jean Tiberghien qui, l’hiver dernier, a participé à la première édition du Ski Tour en Scandinavie et brillé en coupe OPA (première place du classement général), Martin Collet de retour après une année blanche, Tom Mancini, mais aussi les prometteurs Sabin Coupat, Théo Schély, Kévin Lancia ou encore Mélissa Gal.
« Nous allons devoir individualiser notre accompagnement, tout en créant une dynamique collective », explique le vainqueur de La Transjurassienne en 2014. Et d’insister : « C’est le groupe qui fait la différence. »
Dans sa nouvelle mission, Mathias Wibault a décidé de former un binôme avec le Jurassien Emmanuel Jonnier, en charge du circuit OPA dans l’organigramme. Au quotidien, les deux hommes vont gérer l’ensemble de l’effectif à deux. « Deux personnes, une voix », résume le Haut-Savoyard.
Les deux coaches ont d’ailleurs déjà pu travailler sur le programme des prochains mois.
Trois jours dans le Haut-Jura
Jusqu’ici, Mathias Wibault a pu s’entretenir avec chaque athlète par téléphone. C’est ce mercredi à Prémanon (Jura) que tout le monde va se retrouver pour la première fois. Un stage qui va durer trois jours. Au CNSNMM, tout a été organisé pour réunir les différents effectifs dans le respect des règles sanitaires imposées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Des tests physiques sont au programme, histoire de voir où chacun en est en cette fin de printemps pour le moins inédite. La préparation de la prochaine saison sera ainsi lancée. Elle durera jusqu’à une réunion automnale à Tignes fin novembre avec le groupe coupe du monde. Puis, ce sera l’heure des compétitions.
Les ambitions tricolores sont élevées. « La machine est bien huilée », note Mathias Wibault. La France peut, il est vrai, s’appuyer sur un groupe B performant.
Ski de fond : le groupe U23
Hommes
- Arnaud Chautemps – La Féclaz (Savoie)
- Martin Collet – Chamonix (Mont-Blanc)
- Sabin Coupat – Bessat Sports d’Hiver (Forez)
- Mathieu Goalabré – Ski Club Queyras (Alpes Provence)
- Kévin Lancia – SC Les Fourgs (Massif Jurassien)
- Victor Lovera – SN Chartrousin (Sports de Neige du Dauphiné)
- Tom Mancini – La Féclaz (Savoie)
- Théo Schély – La Clusaz (Mont-Blanc)
- Jean Tiberghien – La Féclaz (Savoie)
Dames
- Mélissa Gal – Pays Rochois (Mont-Blanc)
Photo : Samuel Cordier.