Ski de fond : Lucas Chanavat retrouve le sourire
Des larmes au sourire retrouvé. Les dernières semaines de Lucas Chanavat ont été très mouvementées depuis les Jeux, et son élimination prématurée en demi-finale. Mais le Bornandin a réagi de la plus belle des manières, grâce à cette deuxième place acquise lors du sprint skate de la coupe du monde de ski de fond à Lahti (Finlande).
Le fondeur de 27 ans s’est confié à Nordic Magazine sur sa prestation, où seul Johannes Hoesflot Klæbo a réussi à le battre pour seulement quatre petits centièmes.
- Comment avez-vous abordé cette compétition ?
J’avais bien attaqué, j’étais très relâché. Je prenais les étapes les unes après les autres, car je ne savais pas du tout ce que cela allait donner. J’ai eu de bonnes sensations en qualifications, donc cela m’avait donné de la confiance pour la suite. Tout s’est ensuite très bien enchaîné, j’avais une bonne forme tout au long de la journée, je suis vraiment heureux.
- En demi-finale, racontez-nous ce qu’il s’est passé avec Federico Pellegrino, finalement disqualifié pour avoir court-circuité le tracé.
Sur la demi, ça s’est passé vite. Pour moi, il n’y avait pas la place de passer. Pellegrino a tout de même tenté, j’avais l’impression qu’il avait mis le pied à l’intérieur, mais je pensais que j’avais fermé la porte comme il fallait. On n’était pas loin de tomber tous les deux en plus, ça s’est vraiment joué à peu.
- Et en finale, la libération…
Sur la finale, ça s’est bien goupillé. Il en a manqué un tout petit peu, mais voilà… (rires) Sur le dernier virage, j’ai perdu un peu de vitesse, j’étais à la bagarre avec Skar. Klæbo a pu prendre l’extérieur et il a réussi à me dépasser dans les derniers mètres. Mais je suis très satisfait de ma course.

- On imagine que vous aviez envie de prendre votre revanche après ce qu’il s’est passé aux Jeux…
C’est toujours dur à digérer, ça prendra du temps pour que je m’en remette. La journée d’aujourd’hui m’aide à avaler un peu la pilule. C’était une belle finale, une belle course. Je suis super content. Il y avait une bonne ambiance aussi, ça fait plaisir de revoir du monde sur la piste, qui pousse les athlètes, ça fait du bien. On retrouve plus cette ambiance coupe du monde comme on l’entend. C’est mieux bien sûr.
- Comment avez-vous géré cette période entre les Jeux de Pékin et Lahti ?
C’était difficile après les Jeux pour moi. J’ai pu voir ma famille quand je suis rentré, mais ça s’est vite enchaîné donc je n’ai pas beaucoup pu m’entraîner avant d’arriver à Lahti.

Je voulais juste me faire plaisir ici, je prenais les événements les uns après les autres et je ne m’étais pas spécialement fixé d’objectif précis. C’est toujours particulier ces courses d’après Jeux, car on est tous dans des états émotionnels très différents, états physique, mental… celui qui gère le mieux ces émotions s’en sort bien généralement.
- Comment analysez-vous la performance d’Arnaud Chautemps, dixième du jour ?
Il n’a pas eu de chance car il était dans le cinquième et dernier quart de finale, puis dans la première demi. Il avait donc eu très peu de récupération. Mais franchement, il s’est hyper bien débrouillé, c’est vraiment cool pour lui.

- Quel va être votre futur dans les prochains jours ?
Je prends vraiment les compétitions les unes après les autres. Drammen, c’est une piste qui ne m’a jamais réussi donc j’espère que cette année ça va le faire. Je vais partir en Norvège dès ce matin pour me préparer comme il le faut.
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