Ski de fond : Lucas Chanavat enchaîne les résultats de haute volée
C’était la journée des premières ce jeudi, sur le sprint classique de Drammen (Norvège). Si Richard Jouve a obtenu sa première victoire en coupe du monde et le Chinois Qiang Wang le tout premier podium de son pays en ski de fond, Lucas Chanavat a, lui, signé son premier top 3 sur l’exercice du sprint classique en carrière en coupe du monde.
Deuxième à Lahti (Finlande) le week-end dernier, le Bornandin s’est confié à Nordic Magazine sur son nouveau podium, le premier en classique pour le fondeur de 27 ans.
- Racontez-nous votre journée, comment avez-vous vécu ce sprint classique ?
Je ne me suis pas senti incroyablement bien au départ, du moins dans une forme normale. Je n’étais pas si mal en qualifications, je sentais que j’avais une bonne dernière ligne droite. Et puis, de fil en aiguille, ça s’est bien goupillé. Mais finir troisième, c’était sympa. Ça faisait pas mal de première pour tout le monde. C’est un peu les circonstances des absences mais c’est toujours chouette de pouvoir aussi montrer qu’on est là.
- Jusqu’à présent, vous aviez beaucoup de mal à vous illustrer à Drammen. Comment avez-vous réussi à briser cette sorte de malédiction ?
J’ai juste fait ma course, je n’ai pas pensé aux autres années. C’était surtout très différent des dernières éditions, car il y avait beaucoup d’absents ce jeudi. C’était très particulier pour être honnête.
- Il manquait en effet des athlètes comme Johannes Hoesflot Klæbo, Alexander Terentev ou encore Alexander Bolshunov. Comment avez-vous géré cela ?
J’ai dû un peu lutter avec moi-même pour arriver à me motiver. J’ai vraiment du mal à courir quand il manque du monde, et force est de constater qu’il y avait beaucoup de concurrents en moins sur ce sprint. J’ai tenté de faire outre et de me concentrer sur ma performance. Je pense que ça a plutôt bien fonctionné.

- De monter une nouvelle fois sur le podium, avec la victoire de Richard Jouve qui plus est, vous deviez être très heureux on imagine…
Je savais que Richard avait une très bonne dernière ligne droite. Je l’ai surtout félicité quand on était dans l’aire d’arrivée. Pour moi, comme pour beaucoup, c’était lui le favori et c’est chouette qu’il ait réussi à tenir sa première victoire. C’est la deuxième fois qu’on est tous les deux sur le podium, cet hiver, en plus de cela. C’est vraiment génial pour lui.
- Que vous a-t-il manqué pour aller chercher cette deuxième place et ce doublé tricolore ?
Avec le Chinois Qiang Wang, on s’est chamaillés tout au long de la finale. Malheureusement, il a pris l’intérieur en haut dans la bosse et je n’ai pas trop voulu jouer car il y avait des chances qu’on s’accroche. Il a ainsi réussi à prendre l’aspiration de Richard dans la descente. J’ai dû faire beaucoup d’efforts pour rentrer sur lui et le passer. Mais dans la dernière ligne droite, je n’avais pas assez d’énergie pour bien finir.

- Vous n’étiez jamais parvenu à passer les quarts de finale à Drammen. Cette troisième place et ce premier podium en classique vous a-t-il permis de trouver le déclic ?
Le déclic, je l’avais plutôt déjà senti à Falun, l’année dernière, où j’avais fini cinquième et où il y avait tout le monde. Là, à Drammen, je connaissais déjà bien le circuit, la victoire revient plus à celui qui a le meilleur final. C’est moins du classique pur. Mais c’est toujours sympa, surtout sur cette piste de Drammen tout particulièrement, de monter sur le podium. C’est un beau site de course, un bel événement.
- Ce podium est aussi dû à un grand travail d’équipe encore une fois…
Comme à Lahti et comme souvent, on a vraiment eu des super skis. Le staff et les techniciens ont fait un boulot de dingue, c’est vraiment top. On peut avoir confiance en nos skis et on peut monter dessus sans trop se poser de questions sur savoir si ça va ou pas. Globalement, on sait que le travail est fait de ce côté-là et que c’est à notre tour de les faire briller.

- Renaud Jay et Théo Schely ont aussi été en grande forme. Cela doit encore plus vous satisfaire dans le clan français ces beaux résultats…
Cela fait une super performance d’équipe. Ils ont fait de superbes qualifications et un très beau parcours. Les résultats le montrent avec un nouveau top 15 pour nous quatre. Je pense aujourd’hui qu’on n’a plus de complexes désormais à skier pour faire de belles places en classique, ça a beaucoup évolué dans nos mentalités.
- Qu’y aura-t-il à aller chercher pour vous à Falun le week-end prochain ?
Il y a toujours des belles performances à aller chercher sur chaque course. En plus, j’aime beaucoup le site de Falun, je le trouve vraiment chouette. C’est un beau stade avec une belle ambiance. Ça va être sympa de courir là-bas.
À lire aussi
Les cinq dernières infos
- Assemblée générale de l’IPC : l’IBU et la FIS intègrent le Mouvement paralympique
- Biathlon : un camion de fartage neuf, le nouvel atout de l’équipe nationale de Norvège
- Biathlon | « J’ai voulu arrêter le biathlon » : Maya Cloetens raconte le moment où elle a été « virée » de l’équipe de France
- Biathlon : les Biélorusses Anton Smolski et Dzinara Alimbekava heureux parents
- Para ski nordique : la légende Oksana Masters honorée lors de la première cérémonie des Para Sport Awards
