Ski de fond : la forme de Lucas Chanavat continue de monter
Lucas Chanavat commence à faire de Toblach (Italie) son nouveau jardin. Ce samedi, le fondeur français a en effet conquis son troisième podium en carrière sur ce sprint skate de la coupe du monde de ski de fond. Une belle entrée en matière sur la dix-neuvième édition du Tour de Ski pour le Bornandin qui avait brillé l’an dernier en décrochant le maillot à points de la compétition.
Au micro de Nordic Magazine, le tricolore revient sur son deuxième podium de l’hiver après celui ajouté à son actif le 14 décembre dernier à Davos (Suisse).
- Tout d’abord, comment vous sentiez-vous après les dix jours de pause qui ont suivi l’étape de Davos (Suisse) ?
Ce n’était pas encore la grande forme, mais ça va. Le corps répondait quand même présent. Je sens qu’il en manque encore un peu pour vraiment bien jouer, mais ça va. Je suis content du résultat.

- Cette forme après laquelle vous semblez courir, est-ce voulu de ne pas être à votre top à ce moment de la saison ?
Ce n’est pas forcément voulu. J’ai été pas mal malade à l’automne, donc forcément, ça m’a retardé. C’était pas l’idéal, et je pense que je suis peut-être un petit peu décalé par rapport à d’autres. Mais je sais que cela va revenir très vite et que ça va dans la bonne direction.
- L’an dernier, vous l’aviez emporté devant Jules Chappaz sur ce tracé. Quelles sont ses spécificités ?
Cette piste, c’est quand même une piste super tactique. Tu sais que tout peut arriver ici. C’est un peu particulier. La qualification, c’est une course à part du reste du tournoi. Ici, tu as vraiment le phénomène d’aspiration qui joue. Cela peut vraiment basculer parce que tu peux avoir des accrochages et aujourd’hui, il y en a eu beaucoup. Cela peut être vite dangereux donc il faut se mettre à l’abri.

- Vous terminez tout de même deuxième et vous enchaînez un nouveau podium. Cela doit quand même vous satisfaire…
Oui c’est vraiment cool ! Je suis content de cette deuxième place. Après, c’est un petit peu frustrant car, en fin de course, je me suis un peu loupé. Je n’ai pas réussi à prendre le même dernier virage qu’en demi-finale où j’étais vraiment bien sur la ligne droite. Là, j’ai fait une petite erreur dans le virage et une autre à l’entrée de la ligne droite qui m’a coûté beaucoup de vitesse. Après, j’étais tellement focalisé sur le fait de passer Johannes [Hoesflot Klæbo, NDLR] que j’ai mis trop d’envie et cela m’a fait « déskier ». Je la retiendrai pour l’avenir.
« C’est très cool de le revoir en finale »Lucas Chanavat à propos de Richard Jouve au micro de Nordic Magazine
- En finale, vous étiez aussi avec à votre compatriote Richard Jouve. Était-ce plaisant de vous retrouver au dernier tour ?
Cela faisait un petit moment et ça ne s’est surtout pas joué à grand chose. Je n’ai pas trop suivi exactement ce qu’il s’est passé. Mais c’est sûr que c’est très cool de le revoir en finale. C’est bien aussi car sa forme monte, et sur le Tour, il va jouer sur beaucoup de formats. Je pense que ce sera de mieux en mieux pour lui et ça va lui faire du bien.

- Vous porterez encore le maillot à points ce dimanche. Quel va être votre objectif avec ce dernier ?
J’ai encore le maillot à points demain [dimanche] par procuration comme Johannes a les deux. Je vais essayer de le défendre au maximum. On verra ce que cela donne. L’objectif sera de le récupérer aux prochaines courses. Cela ne va pas être évident dès demain car le point intermédiaire pour le sprint est loin sur le tracé. C’est plus des points de distance que de sprint [Rires]. C’est un gros challenge. J’en profite également pour adresser une pensée à Cyprien [Sarrazin, victime d’une lourde chute à Bormio (Italie) vendredi, NDLR] et tous les descendeurs français qui sont de super mecs inspirants.
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